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Décodage : L'Iran qualifie de «guerre psychologique» les «informations» sur des frappes US
10.04.2006 [nouvel article]

Les suppositions de Seymour Hersh ont fait le tour de la planète et ont été reprises et commentées par l’ensemble des organes de presse à l’affût d’un bon titre. Pas une des invraisemblances ne vient perturber la foi affichée aux propos de Hersh qui règle des comptes personnels avec les néo-conservateurs, au grand mépris de l’information ou des données géopolitiques.



De son côté, le régime des mollahs s’engouffre dans la polémique et alimente la rumeur en dénonçant, nous citons, « une guerre psychologique » des Etats-Unis : Hersh comme porte-parole de la Maison-Blanche.

Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Hamid Reza Assefi, surnommé M. Démenti, a dit à ce sujet :

« Il s’agit d’une guerre psychologique. Elle est due à la colère et l’impuissance des Etats-Unis ». En mettant « ensemble », Hersh et la Maison-Blanche, habilement, le régime des mollahs amplifie la rumeur tout en niant publiquement tout lien avec le New Yorker. Pourtant ce journal s’intéresse à l’Iran sous un angle très particulier, celui de dénigrer les ennemis des mollahs sans jamais aborder le caractère intrinsèque du régime de Téhéran, sans jamais parler de la répression quotidienne à laquelle il soumet le peuple.

Le 6 mars 2006, Connie Bruck du New Yorker a consacré un article de 15 pages, bardées de rumeurs et de « m’a-t-on dit » pour démonter l’opposition iranienne. L’article se veut documenté, mais là où il s’agit de révélations brûlantes, les dites révélations ne sont fondées sur aucun fait. Le New Yorker invente des rumeurs les plus invraisemblables et impossibles à nier car elles impliquent des personnages en vue, des institutions liées aux juifs ou des états arabes qui tous par nature fuient la publicité et évitent de commenter ce genre de rumeur de peur de l’amplifier d’avantage. Et de plus, ce genre de news très « people » plaît et trouve plus d’échos en Europe.

Dans un premier temps, le New Yorker a lancé cette campagne américaine pour neutraliser les opposants iraniens à la veille de la période des sanctions : les opposants neutralisés sont ainsi tenus pour des « vendus » à la solde des états arabes, des « juifs » et de Bush (des capitalistes qui défendent des intérêts occultes). De ce fait, les opposants ne pourront plus être efficaces dans cette période où grâce aux sanctions le régime pourrait pourtant enfin chanceler.

On imagine les questions des journalistes qui soupçonneront les opposants de marcher pour les Américains. La presse se posera plus des questions sur la fiabilité de ces opposants (des Chalabi en puissance) que sur leurs discours. Les journalistes se borneront à leur demander de se justifier sur les propos sans fondements du New Yorker ou de Hersh alors que le débat sur le changement de régime en Iran s’amorçait enfin.

La reprise de l’article de Hersh est emblématique de ce qui va arriver en Iran. Les Européens préfèrent commenter ces rumeurs qui profitent aux mollahs plutôt que prêter oreille aux revendications des jeunes Iraniens et des opposants qui se font leurs porte-parole. A qui profite ces déviations ? … cherchez et vous trouverez le trésorier de cette campagne médiatique.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + :
- Bombardement de l'Iran : la vérité sur le New Yorker ! (10 Avril 2006)

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