Quand le nucléaire débouche sur les bonnes affaires ! 10.04.2006 Des parties du Bois de Lavizan, où avait été situé un des sites nucléaires les plus suspects du programme nucléaire iranien, ont été détruites par un incendie d’origine criminelle. Ce site préoccupe le régime des mollahs ; en mars dernier, la municipalité a coupé 7000 arbres à la veille d’une visite des inspecteurs de l’AIEA. L’AIEA a des soupçons au sujet de la base militaire de Lavizan qui aurait servi à tester des charges nucléaires. A chaque fois que les inspecteurs de l’AIEA devaient s’y rendre pour y faire des prélèvements, leur venue a été précédée d’importants travaux. En mars 2004, les bâtiments que l’on soupçonnait d’abriter des centrifugeuses clandestines ont été démontés, et les inspecteurs ont découvert un site qui ne correspondait plus à l’image satellite dont disposaient l’AIEA. Juste avant l’inspection, six bâtiments ont été rasés et la terre a été enlevée et arrasée sur une épaisseur de 8 mètres pour empêcher tout prélèvement (officiellement pour faciliter le reboisement car la mairie avait décidé de transformer la base militaire en espace vert). Cependant des traces de radioactivité devaient persister et les inspecteurs avaient souhaité refaire des prélèvements sur le site. En février 2006, la nouvelle municipalité a ordonné que l’on coupe les 7000 arbres existants avant 2004 ou nouvellement plantés pour le dit espace vert qui remplacait la base militaire. Cet incendie tombe à pic et détruit d’autres arbres à la veille d’une nouvelle visite des inspecteurs de l’AIEA. A ce rythme, il ne restera plus rien de la maginifique région boisée de Lavizan, si Monsieur El Baradei chicane sur le règlement et ne renonce pas à ses inutiles inspections. Car depuis novembre 2005, El Baradei a la possibilité de saisir le Conseil de Sécurité suite à la reconnaissance de l’Iran d’avoir avoir acquis clandestinement des techniques d’usinage et de moulage d’uranium auprès du réseau pakistanais d’A.Q. Khan. Malheureusement El Baradei ne tient pas compte de ce fait et insiste sur la poursuite des inspections qui selon ses propres termes devraient prouver que « toutes les activités nucléaire en Iran ont des buts exclusivement pacifiques ! » Officiellement, plusieurs individus non identifiés auraient mis le feu à des feuilles sèches et des branches d’arbres que les autorités de la ville étaient en train de ramasser ! Les flammes ont rapidement brûlé une grande partie du bois, rendant tout prélèvement impossible. Selon le régime des mollahs, les pompiers ont combattu le feu pendant six heures avant de reprendre la situation en main. Il n’y a pas eu de pertes humaines, que des arbres. Un second foyer a éclaté à 3h00 du matin… L’incendie a été maîtrisé à 7h00 du matin. Aucune photo n’a été communiquée à la presse. Comme toujours dans l’Iran des mollahs, l’affaire a aussi un volet commercial. Adieu les étendues boisées de Lavizan et bonjour le mégaprojet de promotion immobilière que réalisera le Corps des « élites » des Gardiens de la Révolution sur ses hauteurs prisées de Téhéran. Comme d’habitude, les mollahs font d’une pierre deux coups, ils se débarrassent des arbres contaminés qui auraient pu révéler des traces culpabilisantes d’uranium enrichi et ils déboisent pour construire des tours. Si El Baradei avait envoyé le dossier nucléaire des mollahs au Conseil de Sécurité conformément au règlement du TNP, nos pauvres compatriotes harcelés par les mollahs auraient préservé ces jolis bois où il faisait bon de s’y promener. D’autres espaces verts séculaires de Téhéran ont subi le même sort alors qu’ils n’avaient aucun lien avec le nucléaire, ils ont disparu pour faire place nette et laisser pousser les tours de bétons des Pasdaran.
Pour en savoir + : [Recherche Par Mots Clefs : AIEA : inspections, actions et rapports] [Recherche Par Mots Clefs : La milice armée des Pasdaran]
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