Accueil > News > Le Kurdistan à feu et à sang



Le Kurdistan à feu et à sang
03.08.2005

Saghez : Les Forces Spéciales ont ouvert le feu sur la population.



Saghez

Les troupes des Forces Spéciales (Gardiens de la Révolution et Bassidjis) ont commencé des travaux afin de protéger leur base. Elles ont creusé des tranchées autour de leurs casernes. Après une nuit où les lycéens ont distribué des tracts invitant la population à une manifestation Générale, les Forces Spéciales se sont déployées sur l’ensemble de la ville pour une démonstration de force dissuasive.

La situation est très tendue dans cette ville iranienne depuis hier soir : l’ensemble des commerçants et également le bazar avaient commencé à baisser les rideaux métalliques pour une journée de grève générale en soutien aux mouvements de protestations de Mahabad et Sanandaj.

Des rassemblements ont eu lieu aux différents points de la ville et les jeunes ont à chaque fois scandé des slogans hostiles au régime, au Guide et au nouveau Président. Les Forces Spéciales ont donné l’assaut et ont dispersé ces rassemblements par des tirs de sommation. D’autres agents en civil filmaient les manifestants en vue d’arrestations futures.

Aussitôt, les jeunes ont allumé des feux anti-lacrymogènes et se sont organisés pour attaquer les immeubles gouvernementaux : le siège du canton, la mairie, le palais de justice de la ville ainsi que deux importantes banques ont été saccagés et incendiés. Les Forces spéciales ont perdu le contröle de la ville durant la nuit et ne l’ont repris que ce matin à 10h30.

Les Gardiens de la Révolution et les bassidjis ont alors repris les choses en main pour un nettoyage radical. Des snipers visaient les manifestants individuellement pour les abattre. Les hélicoptères des Forces Spéciales les guidaient depuis le ciel. Des tireurs avaient été placés à bord des hélicos et au plus fort des manifestations, ils ont tirés sur les civils.

Au moins 11 morts et 100 blessés ont été dénombrés avant 11 heures du matin et ce nombre n’a cessé d’évoluer en pire au cours de la journée. Les Forces Spéciales ont repris le contrôle du centre ville, mais les quartiers périphériques leur échappent.

À l’hôpital de la ville, les Pasdaran ont intercepté les blessés vers 14H00. Elles ont ensuite arrêté l’ensemble des médecins de la ville (y compris les vétérinaires) afin qu’aucun soin ne puisse être administré aux futurs blessés. Il n’y reste que des infirmières. Durant ce raid, certains médecins et des personnels de l’Hôpital ont été blessés par balle.

Il est regrettable que certains mouvements reconnus pour leurs positions extrémistes et leurs actions terroristes comme le Komoleh ou le PKK tentent de s’adjuger la paternité de cette révolte. Ces mouvements qui se disent « indépendantistes » oeuvrent pour le compte d’états étrangers et sont financés par ces derniers pour diviser l’Iran et finalement dominer la province séparatiste.

De nombreux jeunes patriotes de toutes les régions sont allés se battre aux côtés de leurs compatriotes kurdes iraniens ce dans le de sauver l’Iran et non pas de livrer un grand nombre de leurs compatriotes aux mains des groupes armés qui agissent en futurs potentats sous la protection d’un état étranger.

Oui à un Iran respectueux des libertés, des langues et coutumes de ses ethnies.
Non à une fédération ethnico-raciste avec son lot d’épuration ethnique.

Boukan

- Situation tendue
- Les Forces Spéciales quadrillent la ville
- Renforts dépêchés depuis Miando-Ab et Rezayyieh
- Interdiction des rassemblements de plus de 2 personnes