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ANALYSE : Les USA et l’Action « Préventive » contre l’Iran
17.03.2006

La Maison-Blanche place l’Iran de loin en tête des pays posant un défi pour la sécurité américaine et s’exposant à une attaque « préventive » si les Etats-Unis la jugent nécessaire, indique un document de stratégie publié jeudi.



« Avec l’Iran, nous sommes peut-être confrontés au plus grand défi que nous pose un pays », dit le document exposant la stratégie de sécurité nationale des Etats-Unis.

Le président américain a l’obligation de rédiger tous les quatre ans ce rapport offrant une vue générale de la stratégie américaine. En 2002, George Bush y avait introduit la doctrine de « l’action préemptive », qui prévoit la possibilité d’user de la force contre un pays jugé menaçant, sans attendre une première attaque.

L'Action Préemptive a remplacé la Doctrine Truman : durant la guerre Froide, le containment visait à empêcher toute nouvelle extension de la zone d'influence soviétique au-delà de ses limites atteintes en 1947.

En 2002, l’Iran n’était cité qu’une seule fois dans le « rapport sur la stratégie pour la sécurité nationale » des Etats-Unis : dans la version 2006, les mots Iran ou Iranien apparaissent à 16 reprises. Le document souligne à juste titre que le régime des mollahs a caché « depuis vingt ans ses efforts nucléaires » et « refuse de négocier de bonne foi » …

En 49 pages, la Maison-Blanche énonce les priorités et les principes de son action pour défendre les intérêts des Etats-Unis et tous les « défis » politiques listés par la Maison-Blanche dans ce document, à commencer par la prolifération nucléaire, désignent l’Iran comme la cible possible d’une action « préventive » américaine.

Après les déchirures au sein de la communauté internationale sur l’Irak, le document de stratégie insiste sur la nécessité de la concertation, « en particulier avec les plus vieux et les plus proches de nos amis et nos alliés ».

Ce document souligne l’importance des efforts diplomatiques de la Troïka et de la Russie pour obtenir les garanties que l’Iran ne fabriquera pas l’arme nucléaire. Il dit clairement que ces efforts « doivent aboutir si l’on veut éviter la confrontation ». Il ne précise pas ce que serait cette « confrontation » et nous pensons que ce texte s’adresse aussi bien aux mollahs qu’à la Russie, aux pays membres de la Troïka et à l’ensemble des pays qui désirent conserver de bonnes relations économiques avec les mollahs et de ce fait retardent l’application des sanctions contre l’Iran. Parmi ces pays se trouvent la Grande-Bretagne et la France (les plus vielles et les plus proches des amies et des alliées…).

Rappelons-nous que l’ambassadeur des Etats-Unis aux Nations unies, John Bolton, disait mercredi soir que la « priorité » du président George W. Bush était « d’essayer de résoudre le problème par des moyens pacifiques et diplomatiques ». Les sanctions et les pressions diplomatiques en font partie n’en déplaise à l’Union Européenne.

Bien heureusement l’administration Bush a des « préoccupations plus vastes au sujet de l’Iran. Le régime iranien soutient le terrorisme ; menace Israël ; essaie de contrecarrer la Paix au Moyen-Orient ; et dénie à son peuple ses aspirations à la liberté ».

Les contrats passés avec un tel régime (GDF, Total, Danone) renforcent le terrorisme dans la région et attisent le pouvoir de nuisance des mollahs en Irak, en Afghanistan, au Liban, dans tout le Proche-Orient, mais aussi sur les marchés pétroliers.

Nous pensons que c’est là l’une des qualités de ce document diabolisé en France comme une déclaration de guerre. Nous pensons que les contrats français en Iran contribuent d’avantage à alimenter la crise et à contribuer à une confrontation que ce document qui rappelle la nature nuisible de ce régime à la fois pour les iraniens, mais aussi pour des centaines de millions d’habitants du Moyen-Orient.

Le texte rappelle avec force ce que disent les patriotes iraniens et rappelle les « alliés » à l’ordre. Espérons que l’Union Européenne ne fera pas la sourde oreille à cet appel et à celui des patriotes Iraniens.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en savoir + sur Action Préemptive :
- Le diplomate et le soldat : une nouvelle hiérarchie

WWW.IRAN-RESIST.ORG


Le rapport traite de nombreux sujets et recommande l’approche multilatérale. Les « efforts multilatéraux efficaces », dit Bush en introduction, sont « essentiels » pour résoudre certains grands problèmes transfrontière : pandémie, trafic d’êtres humains, désastres naturels, mais aussi « armes de destruction massives » et « terrorisme ».

Le rapport 2006 dresse également une liste de sept « tyrannies » qui menacent la progression de la liberté dans le monde :
- Le régime des mollahs en Iran

mais aussi :

- Corée du Nord (fournisseur multicartes des mollahs : missiles et équipements nucléaires),
- Syrie (allié terroriste des mollahs),
- Cuba (allié des mollahs),
- Belarus (fournisseur multicartes des mollahs : missiles et équipements nucléaires),
- Birmanie,
- Zimbabwe (allié et fournisseur d’uranium aux mollahs).

Le « rapport 2006 sur la stratégie pour la sécurité nationale » égratigne également la Russie (allié et fournisseur militaire des mollahs), accusée de prendre depuis peu ses distances avec « les libertés et les institutions démocratiques ». La Chine, elle, est invitée à cesser de s’accrocher à de « vieilles façons de penser et d’agir » et à s’ouvrir politiquement (la Chine qui est également un allié et protecteur des mollahs)

Le rapport 2006 sur la stratégie pour la sécurité nationale (version originale)


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