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Fête du Feu : un 1er Bilan des affrontements (slogans, arrestations, dégâts)
15.03.2006

Des centaines de portraits peints des dirigeants du régime qui ornent les espaces publics ont été incendiés pendant la soirée de la Fête du Feu (des cérémonies de Tchahar-Chanbeh-Souri qui précédent la célébration du nouvel An Perse).



D’autres militants anti-mollahs ont utilisé le texte de la constitution du régime islamique pour nourrir les feux aux cris des « vivas » des participants et des badauds.

Les mouvements de l’opposition basés en dehors de l’Iran avaient appelé à transformer cette fête nocturne en manifestation hostile au régime et à ses éléments. La participation massive des Iraniens a réconforté les mouvements d’opposition quant à l’écho de leur appel parmi les Iraniens car la participation a été massive et les éléments symboliques qui ont été détruits montrent l’adéquation entre les attentes à l’intérieur et en dehors du pays (hors Moudjaheddines de Radjavi).

Selon nos informations, dans plusieurs quartiers de Téhéran dont «Sadeghieh, Javadei et Mohseni» ainsi que à Ispahan, Chiraz, Hamedan, Ahwaz, Khorram-Chahr, Mahabad Chahin-chahr, Sari, Kermânchâh, les jeunes ont incendié les symboles du régime des mollahs et de violents affrontements ont opposé les jeunes aux miliciens.

- Lors de ces affrontements, des bâtiments publics et de nombreuses devantures de commerces ont été très endommagés : généralement « les dommages matériels » sont attribués par les Iraniens aux « miliciens en civil » qui interviennent comme les casseurs qui infiltrent les manifs en France et après leur passage, les « miliciens en tenue anti-émeutes » interviennent pour mettre fin « à la casse ».

Le nombre des bâtiments publics saccagés (env. 60) et de véhicules incendiés (37) laisse penser que le nombres des manifestants hostiles au régime était préoccupant et nécessitait un déploiement de troupes important, il fallait donc planter le décor pour justifier une telle présence et la charge contre les jeunes.

En raison de la présence de nombreux journalistes étrangers, la charge des miliciens devait être « justifiée », mais les jeunes ont repéré les « miliciens casseurs (en civil) » quand ces derniers brûlaient des drapeaux israéliens ou américains pour laisser entendre que les Iraniens restent « pro-régime » même pendant cette nuit « persane ».

Cependant l’ampleur des émeutes a surpris le régime qui ne s’attendait pas à une telle participation populaire et une telle utilisation d’une fête interdite à des fins politiques. Les slogans étaient clairement hostiles aux mollahs (demandant leur mise à mort) et appelant à un changement de régime en Iran.

Selon nos informations, il y a eu plusieurs centaines de blessés, mais également il y aurait eu des morts. Les sources officielles attribuent ces blessés et morts à l’usage d’explosifs ou de pétards de fabrication artisanale. Mais en réalité, l’Iran a vécu, le 13 mars, une nuit d’insurrection très inquiétante pour le régime car il se rappelle les manifestations de l’été 2003.

Des milliers de personnes ont été arrêtées par des miliciens et le régime a annoncé qu’il les punirait de la manière la plus dure. On sait que les femmes et les jeunes filles arrêtées seront condamnées à la flagellation avant d’aller en prison : hommes et femmes devront ensuite être enfermés sans aucune forme de procès.


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