« Nous avons le choix pour les prochaines années : nous pouvons jouer à un jeu risqué de course sans fin ou engager le monde dans une approche plus sûre de l’énergie nucléaire », a déclaré Bodman lors d’une conférence de presse.

« Le programme en est à son tout début, mais les premières discussions avec nos collègues Français, Russes, Chinois, Britanniques et Japonais sont encourageantes », a déclaré Bodman.

« Nous envisageons le Partenariat Global sur l’Energie Nucléaire (Global Nuclear Energy Partnership, GNEP) : une collaboration internationale dans le but d’augmenter l’offre d’énergie propre et sans émissions (de gaz à effets de serre) tout en réduisant la menace de prolifération... », a-t-il déclaré.

« Dans le domaine de la distribution, nous travaillerons avec nos partenaires internationaux pour développer un programme de livraison de combustible aux pays en développement avec un accès sécurisé au combustible nucléaire en échange d’un engagement à renoncer à développer la technologie de l’enrichissement et du recyclage », a ajouté le secrétaire à l’Energie.

Ce partenariat serait placé sous l’égide de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Le Président américain George Bush a récemment proposé de consacrer 250 millions de dollars l’an prochain à ce programme. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, avait affirmé lundi que la Russie et les Etats-Unis pourraient présenter une « proposition commune » sur le développement du nucléaire civil dans le monde, sans risque de prolifération militaire.

La Russie accueille, les 15 et 16 mars, une réunion mondiale de haut niveau sur la sécurité énergétique dans le cadre de sa présidence du G8. Les ministres de l'Energie de la Russie, des Etats-Unis, d’Allemagne, du Canada, de la France, de la Grande-Bretagne, d'Italie, du Japon et plusieurs grands pays émergents y participent.