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Britanniques : Pas de Sanctions & Laisser la porte ouverte avec l’Iran
13.03.2006

Le conseil de sécurité de l’Onu doit « laisser la porte ouverte pour des négociations avec l’Iran à tout moment », devait déclarer lundi le ministre britannique des Affaires étrangères Jack Straw dans un discours devant un centre de recherches à Londres.



Une action du Conseil de Sécurité de l’Onu pour régler le litige avec l’Iran au sujet de ses ambitions nucléaires doit être « progressive et réversible », devait déclarer Straw dans un discours lundi devant l’Institut International des Etudes Stratégiques (IISS).

Le Conseil de Sécurité de l’Onu doit se réunir dans les jours qui viennent pour demander à l’Iran de se plier aux exigences de l’Agence internationale de l’énergie atomique de suspendre ses activités nucléaires sensibles.

« L’implication du Conseil de Sécurité ne signifie pas la fin de nos efforts pour trouver une solution négociée", devait-il dire. « Cela marque une nouvelle étape de nos efforts diplomatiques ».

L’Institut International des Etudes Stratégiques (IISS) est une caisse de résonance du Gouvernement Britannique. En septembre 2005, cet l’IISS a publié un rapport sur les programmes d’armes stratégiques de l’Iran indiquant que le régime des mollahs est encore à plusieurs années de pouvoir produire des armes nucléaires, mais qu’une épreuve de force diplomatique avec l’Union européenne et les Etats-Unis pourrait être inévitable.

Gary Samore, directeur d’études à l’IISS et auteur du rapport estimait que le plus intéressant pendant les deux années et demie qui venaient de s’écouler, c’était le succès des efforts de l'UE3 pour mettre la pression afin de persuader Téhéran d’accepter des limites à son programme nucléaire, en particulier de suspendre certaines des activités clés !!!

Le rapport indiquait que l’Iran était encore à plusieurs années de pouvoir produire des armes nucléaires, mais qu’une épreuve de force diplomatique avec l’Union européenne et les Etats-Unis pourrait être inévitable.

Visiblement, les Britanniques s’agiteront jusqu’au bout pour protéger leurs intérêts en Iran quitte à produire des rapports fantaisistes et multiplier les déclarations de « porte ouverte » et « main tendue », approches intéressées qui mettront en péril la réputation de leurs propres institutions et surtout l’équilibre géopolitique du Moyen-Orient.

Les Britanniques ne sont pas à leur coup d’éssai pour retarder les sanctions contre le régime des mollahs. A la veille du transfert du dossier, ils essayaient encore de « sauver les mollahs » en faisant appel à des finesses de langage qui ont eu peu de succès…

« Nous ne transférons pas le dossier au Conseil de Sécurité. Ce que nous disons, c’est que le dossier est à sa place à Vienne mais qu’il est normal que le Conseil de Sécurité soit « informé » de la situation et dise clairement qu’il soutient les exigences du Conseil des Gouverneurs », avait déclaré l’ambassadeur britannique à l’Onu, Emyr Jones Parry. « C’est ce qui va se passer, selon moi », avait-t-il ajouté. Mais les choses se sont passées différemment.

Il semblerait que ce ne sont pas les Chinois ou les Russes qui soient réticents à l’idée d’imposer des sanctions au régime des mollahs, mais le plus important allié des Américains.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

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Rohani & Straw, 2 des Artisans du Succès de la Troïka de 2003 à 2006, selon IISS (lien)

La Grande-Bretagne occupe la 5e ou la 4e place avec 7 à 8 % du marché des importations iraniennes, mais la Grande-Bretagne ne figure pas dans le classement de plus grands partenaires commerciaux des mollahs car la moitié des exportations britanniques vers l’Iran se fait par des sociétés basés dans les Emirats du Golfe Persique, anciens protectorats des Anglais dans cette région.

Dans l’ensemble, 51,8 % des importations de la république des mollahs proviennent des Pays Européens dont 41% de l’UE.

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