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La Proposition Nucléaire Russe n’est plus à l’ordre du jour
12.03.2006

La proposition de Moscou d’un enrichissement d’uranium iranien en Russie n’est plus à l’ordre du jour, avec l’envoi du dossier nucléaire iranien à l’Onu, a déclaré dimanche le porte-parole de la diplomatie iranienne Hamid Reza Assefi.



« Les conditions ont maintenant changé, et (cette proposition) n’est plus à l’ordre du jour de la République islamique », a dit Assefi.

Le porte-parole avait rappelé mercredi que « si le dossier de l’Iran va au Conseil de Sécurité, il est naturel que la proposition soit retirée de l’agenda ».

Moscou a proposé à l’Iran d’enrichir son uranium sur le sol russe, mais à condition que Téhéran suspende toute opération d’enrichissement sur son propre territoire.

La République islamique a refusé, en arguant de son « droit » à mener des activités d’enrichissement dans un but de recherche.

La Russie a déclaré qu’il « étudiait » le rejet du régime des mollahs. « Après quoi des ajustements seront faits », a dit Mikhaïl Kamynine, un porte-parole de la diplomatie russe.

« La Russie continue à appeler à un règlement pacifique, diplomatique du problème nucléaire de l’Iran », a-t-il ajouté.

L’enrichissement de l’uranium est rendu nécessaire par le fait qu’un seul isotope de ce minerai est capable de fission nucléaire. Cette variété, l’uranium 235, est beaucoup rare dans la nature que le type dominant, l’uranium 238.

Enrichir l’uranium consiste à exploiter la légère différence de masse existant entre le type 235 et son cousin 238. Un procédé chimique purifie d’abord le minerai brut pour le transformer en gaz. Les centrifugeuses entrent alors en piste. Le gaz d’uranium est pris en charge par les rotors de ces cylindres métalliques, qui effectuent de 50.000 à 70.000 révolutions par minute. Parce qu’il est plus lourd, l’uranium 238 a tendance à flotter vers les bords de la chambre cylindrique, tandis que le 235 reste au centre.

La séparation entre les deux types n’est encore que partielle. Elle produit un gaz à peine plus riche en uranium 235, transféré dans un autre cylindre. L’opération va ainsi se répéter des milliers de fois dans une chaîne impliquant autant de centrifugeuses. Chaque étape augmente la proportion en uranium 235.

En début de processus, le gaz contient seulement 0,7% d’uranium 235. Cette proportion passera à 4% en cas d’utilisation dans une centrale électrique et à 90% si sa destination est militaire.

Il semblerait logique a priori d’autoriser l’Iran à raffiner l’uranium à hauteur de 4% pour lui permettre de l’utiliser à des fins civiles, comme Téhéran jure vouloir le faire.

Reste que l’enrichissement n’est pas une opération linéaire : il est en effet plus complexe de passer de 0,7% à 4% d’uranium 235 que de 4% à 90%.

Autrement dit, tout pays en mesure de produire du combustible pour usage civil peut sans difficulté en faire autant pour un programme d’armement nucléaire.

Pour en savoir + :
- Fournisseurs secrets : EADS Sodern épinglée par Der Spiegel


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