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Des missiles Russes menacent le Détroit d’Hormuz
08.03.2006

Les forces navales du régime des mollahs entendent montrer qu’elles peuvent contrôler le Golfe Persique et éventuellement couler quelques pétroliers si la communauté internationale décide de transférer leur dossier nucléaire au Conseil de Sécurité. À cette fin, elles ont déployé un sous-marin « de fabrication locale dans le Golfe Persique ».



Nous sommes toujours dans le domaine de Novlangue. Le régime des mollahs a besoin de prouver qu’il possède des industries d’armement ou nucléaires, que les savoir-faire sont locaux et qu’en conséquence, le régime est indépendant à tout point de vue. En réalité, le régime reste prisonnier de sa propre rhétorique et confond isolement et indépendance.

Le vaisseau, baptisé Nahang (« baleine »), aurait donc été « construit par des spécialistes du ministère iranien de la Défense et a la capacité d’emporter des armes multi-tâches pour différentes missions ».

La république islamique a acheté (en 1992, 93 et 96), en tout 3 petits sous-marins patrouilleurs de class Kilo du modèle 877 EKM qui date de 1982.
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Le 877 EKM est un submersible à propulsion diesel malheureusement inadapté aux eaux chaudes du Golfe Persique et ses instruments de mesure ont souffert dans cet environnement inadapté. Il peut transporter 8 petits missiles de type SAM et 18 torpilles ou bien 24 mines.

Sa longueur est de 74,3 m, largeur de 10 mètres et son tirant d’eau de 6,6 m. Sa vitesse en plongée peut atteindre les 21 nœuds. Cependant, il ne s’agit pas d’une terreur des profondeurs, sa portée est de 400 miles (740 Km) à 3 nœuds (5,5 Km/heure) et seulement 12,7 miles (23 Km) à 21 nœuds (29 Km/heure). C’est en surface et à la vitesse de 7 nœuds qu’il peut parcourir 6000 miles. Il peut descendre à 240 m et transporter 52 hommes d’équipage.

Les Russes se sont empressés de vendre les vieux modèles à nos chers mollahs, et les submersibles de class Kilo dont disposent les miliciens iraniens ont bien vieilli. En juillet 2005, le quotidien Kommersant a découvert que Rosoboronexport (la société d’exportation des armements russes) négociait avec l’Iran la réparation et la modernisation de ces trois 3 épaves. L’objectif était alors de remplacer tous les éléments importants qui avaient déjà dépassé leur durée de vie. La remise en état de chaque sous-marin devait se faire en Russie. Et il était prévu qu’un nouveau système de missiles anti-navires 3M-54 E (Club S), d’une portée de 220 Km, soit installé sur ces sous-marins. Le montant de ce contrat russo-iranien devait atteindre 100 millions de dollars pour chaque submersible. Cette modernisation n’a pas encore été réalisée.

L’US Navy pense que cette modernisation a été « remplacée » par la fourniture de missiles d’une portée de 300 kilomètres, qui disposés le long des côtes iraniennes, permettraient à Téhéran de faire planer une grave menace sur le Détroit d’Ormuz.

Ces craintes sont fondées en partie sur les conclusions du Rapport 2005 du Département d’Etat américain (rapport publié en septembre 2005). Ce rapport accusait la Russie d’enfreindre ses engagements dans le cadre du régime de contrôle des technologies balistiques en continuant de livrer des matériels balistiques « sensibles » à l’Iran (mais aussi à la Chine et à l’Inde). Le ministère russe des Affaires Etrangères avait réfuté les thèses et la conclusion de ce rapport. Par ailleurs, selon le Sunday Telegraph, d’anciens militaires russes auraient secrètement apporté leur aide à l’Iran afin que ce pays obtienne auprès de la Corée du Nord la technologie nécessaire à la fabrication de missiles capables d’atteindre des capitales européennes.

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| Mots Clefs | Instituions : Puissance militaire des mollahs |

[11992 : Ancien B-219 russe, baptisé par les Iraniens - 901 Tareq, Juin 1993 : Ancien B-224 devenu le 902 Noor et en Novembre 1996 : le B-175 devenu le 903 Yunès.