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La communauté internationale doit revoir sa copie
04.03.2006

La communauté internationale est « ferme et unie » dans les discussions pour obtenir de l’Iran qu’il renonce à tout enrichissement d'uranium, a indiqué le ministre français des Affaires étrangères Philippe Douste-Blazy, en réponse à une information de source iranienne évoquant un accord entre Iran et Russie.



Il a rappelé que les trois pays de l’EU3 (Allemagne, France et Grande-Bretagne) n’avaient pu tomber d’accord vendredi à Vienne avec le responsable iranien du dossier nucléaire. Il a souligné que l'ensemble de la communauté internationale, l'UE3, mais aussi les Etats-Unis la Russie, la Chine et l'Inde est très ferme et unie.

« Nous souhaitons que les Iraniens aient accès à l'énergie nucléaire pacifique, mais nous demandons à l'Iran de renoncer à tout enrichissement d'uranium sur son territoire, à des fins industrielles ou de recherche, ce qu'ils ont refusé vendredi, nous avons la même vue que la Russie et regrettons ce refus iranien de la main tendue », a ajouté le ministre français.

Docteur Douste-Blazy a exprimé le souhait que « l'Iran revienne d'ici le 6 mars sur sa décision, il faut toujours croire à la négociation jusqu'au dernier moment ».

C’est également le cas de Chirac qui, dans une interview que publie samedi le journal « Al Hayat » à l’occasion de sa visite en Arabie Saoudite, a regretté que les Européens et l’Iran n’aient pas trouvé un accord sur le dossier nucléaire et a appelé les dirigeants iraniens à « renouer avec l’esprit de dialogue ».

Chirac a réaffirmé que la porte reste ouverte à une reprise des discussions, dès lors que l’Iran se conforme aux demandes de l’AIEA.

La souplesse des Français incite à croire à l’impossibilité des sanctions immédiates et ils se montrent intransigeants et machiavéliques. Ils affirment, en se basant sur les déclarations de Chirac que « il y a des signes que certains pays sont prêts à régler le problème en autorisant l’Iran à poursuivre ses recherches, mais, bien entendu, les Etats-Unis y sont opposés ».

« Iran ne cèdera pas à l’intimidation et à un renvoi devant le Conseil de Sécurité », a déclaré Larijani à son arrivée à l’aéroport de Téhéran, en provenance de Vienne.

Le Conseil des Gouverneurs de l’agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) doit se réunir le 6 mars à Vienne pour décider de transmettre ou non le dossier iranien au Conseil de Sécurité de l’ONU.

L’objectif de la France est d’inciter les mollahs à reprendre les négociations et ce malgré l’échec cuisant des négociations Iran-Troïka de 2003 à 2006.

Même si la communauté internationale se dit « ferme et unie » dans ses relations avec l’Iran, la division de la communauté internationale est un fait. L’Europe des 3 fait du pied au régime des mollahs sans tenir compte du fait que la crise actuelle est déjà due à l’échec de la Troïka à faire obtempérer les mollahs de 2003 à 2006.

En cherchant à sauvegarder les liens commerciaux (appelés très poétiquement l'esprit de dialogue), la Troïka montre qu’elle n’a rien appris de ses échecs et que les mollahs peuvent continuer à souffler le chaud et le froid et redevenir les maîtres du jeu.

L’Amérique avait pris la direction du jeu en proposant aux mollahs de choisir entre la Proposition Russe et l’Accord de Paris, afin de déstabiliser le jeu pervers des mollahs. Mais les propos de Chirac laissent entrevoir que les Européens n’ont pas saisi que les mots-clefs de la réussite face aux mollahs étaient Patience et Impassibilité, ils n’ont tout simplement rien compris au jeu.

La communauté internationale avait parlé et elle devait laisser le régime des mollahs répliquer et le contraindre à faire face à ses propres contradictions. Au lieu de cela, des hauts responsables de l’UE, rompent le silence, multiplient des déclarations de main tendue, montrent des signes de nervosité, marque de manque de confiance en soi. Comment s’étonner alors que les mollahs ne leur emboîtent pas le pas ?

[Recherche Par Mots Clefs : Chirac]

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