« De même que les efforts diplomatiques européens se sont révélés improductifs et ont déjà donné trois ans aux théocrates, jouer au chat et à la souris avec les Russes sous les auspices de l’AIEA donnera au gouvernement iranien assez de temps pour fabriquer la bombe », a estimé SAR Reza Pahlavi, 45 ans, lors d’une conférence de presse à Washington.

« C’est là le plan et l’espoir de la République islamique » a ajouté Reza Pahlavi qui vit en exil aux Etats-Unis.

« Le problème dans ces négociations, a-t-il indiqué, c’est la fausse supposition que l’autre partie veut une solution pour éviter la crise ». « Au contraire », a-t-il dit, le régime des mollahs « de plus en plus impopulaire a besoin d’une atmosphère de crise pour justifier sa militarisation accrue ».

« L’option militaire », a-t-il relevé « rallierait les sentiments nationalistes » de la population « à l’avantage du régime et par conséquence une plus longue durée de vie à la théocratie ».

Il a appelé au soutien « des milliers de groupes de dissidents et d’opposants qui existent déjà en Iran mais qui ont désespérement besoin d’être en relation entre eux et avec le monde extérieur ». Cette opposition « prendra son essor » a-t-il déclaré, « seulement si elle peut trouver la solidarité entre ses divers groupements et le soutien inébranlable du monde libre ».

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Pour en savoir + sur Reza Pahlavi
 17.06.2005 : Le Monde, Entretien avec Reza Pahlavi