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Iran-Russie : L'Impasse
26.02.2006

Samedi 25.02.06, journée chargée : Le responsable du nucléaire russe, Sergueï Kirienko, et le n°2 de l’AIEA étaient à Téhéran.



Kirienko tentait de trouver une solution à la crise autour du programme nucléaire iranien et Olli Heinonen venait chercher des informations relatives aux accusations américaines et françaises selon lesquelles l’Iran mène un programme nucléaire militaire.

La visite du n°2 de l’AIEA intervient alors que le directeur de l’Agence onusienne, El Baradei doit présenter lundi un rapport sur le programme nucléaire iranien au Conseil des Gouverneurs de l’AIEA confirmant que l’Iran ne tient pas compte des demandes de l’AIEA. Mais comme à son habitude, le diplomate Egyptien, très proche de la ligue Arabe, minimisera la portée des activités nucléaires prohibées des mollahs afin de retarder le transfert définitif du dossier au Conseil de Sécurité.

Les Américains n’ont pas caché qu’ils essaieraient d’obtenir des sanctions contre l’Iran au Conseil de Sécurité s’il ne fait pas marche arrière. La situation des Européens est plus complexe. Les intérêts de l’UE en Iran sont en jeu et les Européens craignent les attentats terroristes orchestrés par les mollahs ou le Hezbollah. Les Européens ne veulent pas Saisir le Conseil de Sécurité. Ou du moins, ils ne veulent pas assumer la responsabilité de cette Saisine.

L’UE ne peut se désolidariser des Etats-Unis et ne peut refuser de voter des résolutions contre les mollahs, c’est pourquoi elle compte sur l’opposition émanant d’autres états dont la Russie qui dispose comme la France et la Grande-Bretagne d’un droit de Veto au Conseil de Sécurité.

Moscou est tiraillé entre son désir de maintenir des relations économiques fructueuses avec Téhéran, et celui de ne pas voir la république islamique accéder au rang de puissance nucléaire. C’est pourquoi les Russes déclarent que les problèmes autour du programme nucléaire iranien peuvent être réglés « dans le cadre de l’AIEA » (c’est-à-dire hors Conseil de Sécurité).

Les hésitations de la Russie et le double langage des Européens sont parmi les atouts du régime des mollahs qui déclarent ne pas craindre les sanctions.

Le régime des mollahs a cependant deux priorités : empêcher la saisine et exploser l’unité entre Russes, Chinois, Européens et Américains. À cette fin, les mollahs font pression sur l’état le plus vulnérable.

L’état le plus vulnérable actuellement est la Russie : cette dernière se trouve dans la position qu’occupait la Troïka en août 2005 quand elle devait réussir ses négociations avec les mollahs et finaliser l’Accord de Paris.

Le régime des mollahs doit provoquer une crise aiguë, isoler la Russie et affoler les autres alliés. L’UE semble avoir des prédispositions particulières dans ce domaine.

Les mollahs savent qu’à chaque échéance, l’unité de leurs adversaires est mise à rude épreuve à cette fin, ils tardent à donner leur accord sur la Proposition Russe, mais multiplient les rencontres pour montrer qu’ils sont déterminés à exploiter pleinement cette situation très étrange.

À Téhéran, Kirienko ne se faisait pas d’illusion, un membre de sa délégation a jugé très improbable d’aboutir à un accord avant la fin de cette visite.

WWW.IRAN-RESIST.ORG

Pour en n savoir +
- Analyse : La Proposition Russe, dernier recours des mollahs ?


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