Décodages : Un lobby Européen propose de reconnaître le droit de l'Iran à enrichir sur son territoire !
24.02.2006 [liens]
Une solution alternative au plan russe d’enrichissement de l’uranium iranien en Russie pourrait être d’accepter que l’Iran enrichisse sur son territoire, mais pas avant 5 ou 7 ans, a proposé jeudi l’organisation Internationale Crisis Group [ I.C.G.].
I.C.G. est un lobby pro-commerce avec les mollahs. On peut lire sur le site du groupe des inepties habituelles [1] sur les soi-disant divergences entre les réformateurs et les conservateurs [[_[La Bio de Khatami, l'histoire de son arrivée au pouvoir->http://www.iran-resist.org/ir857].]] : ça fleure bon l’affairisme européen à l’affût d’une entente avec les mollahs. Vous ne verrez aucune allusion aux droits de l’homme en Iran et les propos sont teintés d’un anti-américanisme pâlot et il n’y a aucune référence au soutien du terrorisme par le régime des mollahs y compris dans sa fraction réformatrice. L’{I.C.G. oublie que les grandes figures des réformes ont été les preneurs d’otages de l’ambassade américaine ou font partie des fondateurs du Hezbollah. L’alternative d’I.C.G. est la dernière tentative de l’UE pour empêcher le transfert du dossier au Conseil de Sécurité. Une tentative qui prouve aux mollahs que l’UE n’est pas le maillon fort de l’unité internationale.
Dans son rapport publié jeudi, ce groupe de réflexion basé à Bruxelles estime que la solution « la plus séduisante » pour sortir de « l’impasse nucléaire » iranienne est l’option de « l’enrichissement zéro » prévu par le plan russe.
« Si cette option n’est pas réalisable [ce qui semble malheureusement probable], la dernière option diplomatique serait un plan d’enrichissement limité », selon l’I.C.G..
Aux termes de ce plan en trois phases, la communauté internationale reconnaîtrait explicitement le droit de l'Iran à enrichir sur son territoire, en échange de quoi Téhéran accepterait de reporter de 5 à 7 ans le début de son programme d’enrichissement, de limiter son ampleur et de subir un régime d’inspections sévères par l’AIEA.
En contrepartie, l'UE mettrait en place une coopération commerciale avec Téhéran et autoriserait les entreprises européennes à participer à la construction de centrales nucléaires en Iran. L’Europe veut proposer un Eurodif-bis à des terroristes. On retrouve les mêmes expressions dénuées de sens que la Troïka a utilisé pendant 2 ans pour aboutir à un échec cinglant : il faut, selon l’ICG, « construire la confiance » entre les différentes parties.
Le président de l'{I.C.G., bien mal informé ou frappé de cécité volontaire
, a lui estimé que l’on se dirige rapidement vers une situation nord-coréenne, avec un programme nucléaire non supervisé amenant inexorablement à des armes nucléaires. Faut-il rappeler à ce non-voyant malentendant que l’AIEA n’a jamais rien découvert en Iran, n’a jamais réussi à visiter un site suspect et s’est fondée sur des déclarations sur honneur pour affirmer que les traces d’uranium enrichi trouvé en Iran n’étaient pas de nature à accuser les mollahs.La crise actuelle est le résultat de l’incapacité de l’UE, de la Troïka, des ministres impliqués, de l’AIEA et des lobbies comme International Crisis Group. De ce fait, ce rapport bien inopportun nous rappelle d’autres rapports publiés à des dates clefs pour dédramatiser le contexte et trouver des compromis avec les mollahs. Alors qu’il suffirait de se taire et laisser la menace agir sur le régime des mollahs, les Européens s’animent, s’agitent et montrent qu’ils sont prêts à faire bande à part.
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