Hier (lundi 20 février), le ministre des affaires étrangères des mollahs était convié à Bruxelles. Il répétait à qui voulait l’entendre que l’Iran voyait dans cette invitation un signe de l’importance que revêt la république islamique aux yeux des Européens. Mais le discours de Mottaki a été fraîchement accueilli par l’UE.

Au lendemain de cette rencontre infructueuse, le chef de la diplomatie iranienne Manouchehr Mottaki a déclaré que son pays ne discuterait plus de son programme nucléaire avec la Troïka européenne (UE-3, Allemagne, France, Grande-Bretagne) mais avec des pays européens pris individuellement. Encore une autre manœuvre pour diviser.

Le régime des mollahs tente inlassablement les mêmes approches sur ce sujet. La majorité de ses efforts sont couronnés d’insuccès, ses succès étant du fait de la très grande complaisance de la Troïka qui a longtemps privilégié ses intérêts économiques et a fermé les yeux sur la mauvaise foi des mollahs et la menace terroriste qu’ils représentent.

Contraint d’accepter sa défaite, le ministre des mollahs a « minimisé l'importance de négociations ultérieures avec l'UE » : c’est-à-dire les 2 ans pendant lesquels l’équipe d’hypnotiseurs de Khatami a fait semblant de vouloir s’entendre avec l’UE alors qu’elle a cherché à la mettre devant des faits accomplis.

« À l’heure actuelle, l’UE a déclaré accepter un éventuel accord entre l’Iran et la Russie, cela veut dire que s’il y a un besoin de discussions officielles avec l’UE par la suite ce sera pour compléter la Proposition Russe », a dit M. Mottaki.

L’insuccès de ces manœuvres fait qu’à chaque fois, les mollahs doivent utiliser des arguments pour réajuster leurs positions ou réparer les torts causés par une rupture précédente.

C’est à en perdre son latin, aujourd’hui ces manœuvres dilatoires n’amusent plus les grandes puissances et les mollahs sont à court d’arguments car certains de leurs derniers arguments sont en conflit flagrant avec ce qu’ils affirmaient être une politique immuable du régime. C’est pourquoi on assiste à ces déclarations de Mottaki. Il ferme la porte au nez de la Troïka pour sauver la face après les fanfaronnades sur l’importance de l’Iran pour l’UE, mais il n’ignore pas que bientôt on lui demandera de revenir sur ses déclarations et prétendre que la Russie passe avant la Troïka.

Le but des manœuvres dilatoires est de retarder la date de la décision et créer une crise si importante que par peur d’une escalade guerrière, la communauté internationale cède sur de nombreux points : le protocole additionnel, les garanties de sécurité etc.

Pour créer cette crise, les mollahs continuent de jouer la carte des provocations, ruptures et contradictions, mais cela risque de leur être préjudiciable si la communauté internationale ne cède pas à la panique et que les dirigeants européens (comme Chirac) cessent de pratiquer des politiques de main tendue avec les mollahs. Espérons que la France ne sera pas la première des états européens avec lequel les mollahs choisiront négocier individuellement.

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