Hier, un incendie d’origine non identifiée a détruit partiellement la raffinerie de Téhéran. Il n’existe à cette heure aucune image de cet incendie sur aucun des sites des nombreuses agences de presse du régime des mollahs. C’est le black-out total.

Le régime des mollahs peut donner beaucoup d’importance à un événement qui n’en a pas et au contraire étouffer une affaire d’extrême gravité. La bombe sonore d’Ahwaz étouffe les flammes de l’incendie de la Raffinerie de Téhéran. Cette dernière explosion à Ahwaz avait donc deux objectifs :

 L’un est de relancer les accusations contre l’ingérence terroriste des étrangers en Iran alors même que les mollahs s’apprêtent à diffuser à la télévision les interrogatoires des 7 suspects de « l’attentat du 24 janvier »...

 L’autre est de masquer les causes et les conséquences de l’incendie de la Raffinerie de Téhéran.

Cet incendie a duré 5 heures et les dommages matériels ont encore réduit d’avantage la capacité très limitée de production d’essence en Iran. Second producteur de pétrole au monde, l’Iran importe 60 % de son pétrole raffiné : soit annuellement 24 milliards de litres d’essence ! Sans les infrastructures de raffinage, le régime des mollahs sera en grande difficulté en cas d’embargo sur l’essence : il suffirait de décréter uniquement un embargo sur la vente d'essence aux mollahs pour les paralyser. Il n’est pas forcément nécessaire de décréter un embargo sur le pétrole sortant de l’Iran.

Sans essence, le régime se fragilisera et ses troupes anti-émeutes seront paralysées : une situation prompte à profiter à tous les opposants au régime des mollahs qui craignent le déploiement des miliciens en cas de soulèvement. S’il fallait minimiser de l’incendie de la Raffinerie de Téhéran, c’est bien parce que les mollahs ont conscience de la gravité de cette affaire. De nombreux iraniens pensent que les bombes d’Ahwaz ont été posées à l’initiative des mollahs pour crier à l’ingérence.

Or c’est le choix des cibles qui paraît suspect. L’incendie de Téhéran peut plus facilement contribuer à « créer l’insécurité en Iran ». Il y a un vrai malaise à ce sujet. Le régime ne doit en aucun cas admettre l’existence d’une cinquième colonne ou des commandos qui agiraient en toute impunité en Iran : il admettrait son impuissance et cela pourrait encourager ses fidèles à quitter le navire.

Ci-dessous les images que l'on peut trouver sur la «bombe sonore» et le déploiement de force pour «ce gros pétard»... Alors que nulle part, on ne peut trouver une seule image concernant l'incendie de la Rafinerie de Téhéran.

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