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Les Russes n'écartent pas une solution militaire du problème nucléaire iranien
16.02.2006 [commentaires]

Le chef de l’Etat-major général russe, Youri Balouïevski, n’écarte pas une solution militaire du problème nucléaire iranien.



« Un dénouement militaire est-il possible ? Je n’écarte pas cette éventualité, mais ce ne serait pas là la meilleure solution », a-t-il déclaré jeudi en s’entretenant avec des journalistes.

Youri Balouïevski estime que pour régler le conflit, « une décision raisonnable doit être prise par la partie iranienne ».

« Les potentialités militaires de l’Iran et des Etats-Unis ne sont pas comparables », a-t-il souligné. Youri a ajouté qu’une agression des Etats-Unis contre l’Iran pourrait susciter une réaction imprévisible dans le monde islamique.

« Il est difficile de prévoir quelle serait leur réaction à une opération armée contre l’Iran, mais une telle évolution des événements pourrait mettre le monde entier en effervescence, ce qui est inadmissible », estime le responsable militaire.

Ce sont les Russes qui fournissent les armées de la république islamique. Ils sont les seuls à connaître le niveau de compétence des pasdarans et les emplacements de leurs systèmes de missiles.

Il faut savoir que les missiles ont un code qui permet de les détecter. Pendant la guerre des Malouines, Thatcher avait demandé à Mitterrand de lui remettre les codes des missiles exocet que la France avait vendus aux Argentins. Mitterrand avait remis les informations aux Anglais qui ont pu facilement neutraliser les attaques des Argentins [1].

Aujourd’hui les Russes se trouvent dans une position enviable pour les anciens partenaires commerciaux de l’Iran. Ils contrôlent les marchés des armes et du nucléaire, et ayant accès à des informations vitales sur les capacités militaires de l’Iran, ils peuvent facilement se positionner vis-à-vis des Etats-Unis.

Contrairement à l’Irak où ils s’opposaient à une intervention armée, là ils peuvent être partie prenante et ensuite devenir partenaire pour la reconstruction de l’Iran : c’est-à-dire qu’ils ont les moyens de bombarder les infrastructures industrielles, militaires ou nucléaires iraniennes et de revendre les mêmes équipements à nouveau à l’Iran.

Comme nous n’avons cessé de le dire sur ce site, par une diplomatie « intelligente », Poutine sera gagnant dans tous les cas de figure en Iran. L’obstination des mollahs avait créé des turbulences dans les prévisions des Russes : en affirmant qu’ils pourraient envisager une « solution militaire » les Russes envoient un avertissement ferme aux mollahs à quelques jours de la réunion de la dernière chance !

[1Selon Ali Magoudi, François Mitterrand, lors de la guerre des Malouines en 1982, aurait livré à Margaret Thatcher les codes permettant de désactiver les missiles français livrés par Paris à l’Argentine. Il aurait pris cette décision après que après que quatre Exocet français, utilisés par la marine argentine, aient endommagé le Sheffield, fleuron de la Royal Navy. Furieuse de ce « Trafalgar », la Dame de Fer aurait menacé de déclencher une attaque nucléaire contre Buenos Aires si la France ne lui donnait pas le moyen de neutraliser lesdits missiles. François Mitterrand aurait accédé au désir du Premier ministre britannique dont il disait qu’elle avait « l’œil de Caligula et la bouche de Marilyn Monroe ».
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