Le magazine dit avoir en sa possession des documents confidentiels montrant que la République Islamique achetait secrètement du matériel nucléaire sophistiqué de fabrication européenne via la Corée du Sud.

La firme française EADS Sodern est une de ces compagnies impliquées involontairement dans ces transactions illégales sans en connaître la destination finale.

Toujours selon les informations du Spiegel, Téhéran a acheté, dans un secret absolu, quelques 300 pièces de Nickel 63 (98.720$) à l’entreprise sud-coréenne Kyung-Do via une compagnie iranienne du nom de Partoris.

Ce matériau radioactif (à double usage pacifique et militaire) est nécessaire pour projeter des électrons dans le mécanisme de déclenchement de la bombe.

• L’AIEA a restreint l’acquisition par l’Iran de ces matériels à double usage.

Une seconde recherche secrète a été menée par les mollahs afin d’obtenir des cibles de tritium. Cet autre matériau à double usage est utilisé dans une source de neutron, causant une réaction en chaîne dans une bombe atomique.

Der Spiegel ajoute que Téhéran a surmonté cet obstacle en demandant à des partenaires sud-coréens d’acheter des matériaux de la compagnie française EADS à 33.000 dollars pièce, un prix bien plus élevé que sa valeur actuelle. Téhéran les rachète ensuite aux firmes sud-coréennes.

L’EADS (The European Aeronautic Defence & Space), la plus grande compagnie européenne d’aérospatial a été créée en juillet 2000 par la fusion de groupes Matra, Construcciones Aeronauticas et Daimler Chrysler Aerospace.