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Au Kurdistan, les affrontements continuent
26.07.2005

Le dimanche 24 juillet, la ville de Sardasht a été le théâtre d’affrontements entre les paramilitaires du régime et des habitants de la ville qui ont attaqué les banques et détruit l’une d’entre elles. La protestation se répand de jour en jour et elle a gagné, désormais, la ville d’Oshnouyieh.



Le lundi 25, les commerçants de la ville d’Oshnouyieh ont entamé une grève générale aux allures de Journée de ville morte afin de protester contre les exactions de ces trois dernières semaines au Kurdistan et dans l’Azerbaïdjan occidental. Les jeunes ont investi les rues, scandant des slogans comme : Mort à Khamenei ! Mort à la dictature !

Des rafales d’armes automatiques ont retenti dans la ville. Deux jeunes ont perdu la vie et on dénombre des dizaines de blessés. Les habitants d’Oshnouyieh préfèrent soigner les blessés à domicile car les miliciens ratissent les hôpitaux et embarquent les blessés.

Durant la cérémonie de mise en bière des corps des deux victimes, les jeunes ont scandé les mêmes slogans hostiles au régime et ont attaqué des immeubles gouvernementaux.

Le mardi 26 : Suite de l’opération ville morte, les rues d’Oshnouyieh étaient désertes. Les troupes paramilitaires des Pasdaran avaient investi toutes les rues et les avenues de la ville. Les miliciens ont brisé les vitres des commerces qui participaient à l’opération ville morte, afin de les intimider et de briser la grève.

Le Guide Suprême a déclaré que des voyous avaient troublé l’ordre public, justifiant ainsi l’intervention des forces de l’ordre. Ces dernières ont attaqués "les voyous" afin de délivrer les habitants de leurs nuisances. La télévision de la République Islamique a également admis que les forces de l’ordre avaient ouvert le feu sur des manifestants .

On constate deux versions : l’une évoquant des voyous et une autre des manifestants. De toute évidence, une certaine précipitation règne à Téhéran et le régime semble ne plus pouvoir cacher les évènements du Kurdistan.

Par ailleurs, plus de 1000 jeunes filles et jeunes hommes iraniens, membres des groupes patriotiques anti-régimes, se sont rendus au Kurdistan pour apporter des vivres aux habitants des villes encerclées par les Pasdaran mais aussi afin de participer aux insurrections et secourir les blessés.

On nous signale que 600 d’entre eux ont été arrêtés.