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Compromis américain et sanctions par paliers
27.01.2006

Le président américain George W. Bush a indiqué jeudi qu’il soutenait un compromis proposé par la Russie censée permettre à l’Iran de se doter d’un programme nucléaire civil sans acquérir l’arme atomique.



« Les Russes ont avancé cette idée et je la soutiens (..), parce que je crois que les gens devraient avoir le droit d’avoir de l’énergie nucléaire civile. Si le combustible (l’uranium enrichi) est fabriqué en Russie, fourni à l’Iran sous la surveillance de l’AIEA pour être utilisé dans la centrale de Bouchehr, dont les déchets seraient récupérés par les Russes et retournés en Russie, je crois que c’est un bon plan », a déclaré G. Bush.

« Nous travaillons dur pour poursuivre la diplomatie nécessaire et envoyer un message clair au gouvernement iranien, qui dise : votre souhait d’avoir l’arme (nucléaire) est inacceptable », a-t-il ajouté.

L’Iran s’est déclaré favorable à cette proposition pour lever les craintes des Occidentaux, mais a menacé une nouvelle fois de lancer son propre programme d’enrichissement si le Conseil de sécurité était saisi.

Cette réaction a suscité le scepticisme de l’Union européenne, qui n’entend pas baisser la garde. « Il est difficile de penser que ce n’est pas seulement une tactique pour gagner du temps », a déclaré la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner.

Les Occidentaux ne semblent pas renoncer à saisir le Conseil de Sécurité, lors de la réunion des gouverneurs de l’AIEA jeudi prochain.

« C’est notre opinion très ferme qu’il est temps de renvoyer l’Iran devant le Conseil de Sécurité », a déclaré la secrétaire d’Etat Condoleezza Rice.

« La communauté internationale doit réagir et elle doit réagir de manière vigoureuse », a-t-elle ajouté, intervenant en vidéo-conférence au Forum économique mondial de Davos (Suisse), tout en soulignant qu’il y aurait « de nombreuses options disponibles pour le Conseil ».


Les Américains composent avec les pays réticents aux sanctions (Russie, UE, Japon et dans une moindre mesure la Chine : La Chine se détache afin de marquer sa différence et s'opposer par principe aux Etats-Unis). Cette attitude attentiste reconduira à une nouvelle crise dans quelques mois, mais cette fois, les mollahs seront encore plus proches de leur bombe. Les réticences ne sont pas seulement étatiques, le plus inquiétant est l’attitude complaisante de M. El Baradei.

Le patron de l’AIEA a souligné qu’une saisine du Conseil de Sécurité ne signifierait pas la fin des efforts diplomatiques. « Tant que nous parlons de diplomatie, tant que nous ne parlons pas de mesures de contrainte, de sanctions, nous sommes sur la bonne voie », a estimé El Baradei.

Nous pensons que les attaques contre les mollahs reprendrons dans quelques mois quand les Européens et le Japon auront trouvé de nouvelles sources d’hydrocarbures pour remplacer les barils iraniens. Il y aura donc une première serie de ruptures initiées par l’UBS et l’AON et le monde se détachera des mollahs par paliers successifs, d’autant plus que les barbus ne molliront pas dans leurs ingérences au Liban, en Palestine et en Irak.


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