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Le courtier américain Aon va rompre ses liens avec l’Iran
25.01.2006

Le courtier américain en assurance Aon va mettre un terme à ses activités en lien avec l’Iran d’ici au 1er avril en raison de l’actuelle politique nucléaire de ce pays, a indiqué mardi la ville de New York, qui avait exigé ce geste en tant qu’actionnaire d’Aon.



« Après avoir mené une revue minutieuse des activités de Aon en Iran et compte tenu des récentes initiatives prises par le gouvernement iranien, la direction d’Aon a décidé de suspendre pour une durée indéterminée toutes ses activités en lien avec l’Iran, ce qui sera effectif au 1er avril », a écrit le président du groupe Patrick Ryan dans une lettre rendue publique par le contrôleur des finances de New York, William Thompson.

La ville de New York est actionnaire d’Aon via des fonds de pension municipaux dont William Thompson est le mandataire. Ce dernier avait fait part à la direction d’Aon des inquiétudes des bénéficiaires des fonds municipaux au sujet des liens entre le groupe et « une nation encourageant le terrorisme », est-il expliqué en référence à la reprise des activités nucléaires en Iran.

« Les employés de la ville sont inquiets d’investir dans des sociétés qui ont des liens avec le gouvernement iranien, lequel menace ses pays voisins et parraine le terrorisme », est-il souligné. « Des groupes faisant affaire avec un tel régime mettent leur réputation en jeu, et par extension mettent en péril la valeur pour l’actionnaire ».

Les services du contrôleur des finances gèrent quelque 83 milliards de dollars de plusieurs fonds de retraites comme ceux des pompiers, de la police, ou du corps enseignant. Ces fonds détiennent ensemble 943.021 titres Aon, évalués à 34 millions de dollars.

Les fonds de pensions de la ville ont déjà convaincu le mois dernier la société Foster Wheeler of Clinton de couper ses relations d’affaires avec l’Iran. En 2005, les groupes ConocoPhillips, General Electric, Halliburton et Cooper Cameron s’étaient déjà engagés auprès des New-Yorkais à ne plus travailler avec ce pays.

A la suite de la crise actuelle du nucléaire iranien, le groupe bancaire suisse UBS a pris en début de semaine une décision similaire.

Par ailleurs, dans un contexte de tensions croissantes au sujet de la reprise du programme nucléaire de la République iranienne, la Banque centrale et le ministère des Affaires étrangères iraniens ont démenti dimanche le transfert de réserves en devises étrangères hors d’Europe.

Les Etats-Unis milite pour renvoyer le dossier iranien au Conseil de sécurité de l’Onu. Bien que des diplomates insistent sur le fait qu’il est trop tôt pour parler de sanctions ou d’une éventuelle action militaire, l’Iran risque des sanctions en cas de renvoi devant le Conseil de sécurité. En 1979, après la révolution islamique, les réserves iraniennes en devises étrangères aux Etats-Unis avaient été gelées à la suite de la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran. De source officielle, on indique que le montant gelé aux Etats-Unis s’élève aujourd’hui à au moins huit milliards de dollars.

Quand verrons-nous les sociétés françaises rompre avec le régime des mollahs ?

Il y a à peine 3 mois, la France organisait un séminaire afin d’encourager les entrepreneurs français à investir en Iran ...
Pour en savoir + lire :
-  Empêcher le « Séminaire : L’Iran du Président Ahmadinejad »

En juillet 2005, L'ancien ambassadeur de la France en Iran, M. François NICOULLAUD se félicitait de la qualité de la présence française en Iran. Présence de qualité, très certainement si la critère d'appréciation est la quantité.

Voici la liste des entreprises françaises déjà établies en Iran :
- Biens d’équipements
- Peugeot, Citroën, Renault, Trucks,
- Alsthom, Alcatel, Schlumberger Industries,
- Saint Gobain, Auxiliaire Technique,
- Industrie Pharmaceutique & chimique
- Sanofi, Rhodia,
- Ingénierie
- SAI, Coyne et Bellier, Compagnie Générale de Géophysique, Geoservices,
- Transports & Technologies Aéronautiques
- Air France, Sogerma, EADS, CMA CGM,
- Services
- Bureau Veritas, Setec, Caylon, Natexis, BNPP, SOCGEN, CIS
- Construction
- Soletanche

Le stock global de l’investissement français en Iran est (selon les sources françaises) de 35 Milliards de dollars hors contrats de Buy-Back signés dans le secteur pétrolier et gazier par Total.


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