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Iran : El Baradei s’oppose à la Réunion Extraordinaire du Conseil des Gouverneurs
21.01.2006

El Baradei souhaite donner à l’Iran jusqu’à mars pour se mettre en règle avec les demandes de ses inspecteurs, et refuse de faire un rapport en urgence comme le souhaitent les Européens, a-t-on appris de source diplomatique vendredi.



El Baradei veut rendre inopérante la Réunion Extraordinaire du Conseil des Gouverneurs prévue pour les 2 et 3 février 2006.

« M. El Baradei ne souhaite pas avancer tout d'un coup la date » de la remise de son rapport, a indiqué un diplomate occidental, qui ajoute: « il ne pourra pas se procurer plus tôt l'information dont il a besoin » et il veut faire preuve de fair-play face aux Iraniens : c’est-à-dire face au régime des mollahs, cet état sponsor du terrorisme !

El Baradei a refusé de remettre ce rapport pour le 2 février, indiquant que cela ne laisserait pas suffisamment de temps à l’Iran, auquel il a donné « jusqu’à fin du mois de février » pour fournir des réponses, selon un diplomate.

El Baradei devrait donc soumettre son rapport détaillé le 6 mars à la Réunion Ordinaire du Conseil des Gouverneurs de 35 pays.

El Baradei a donné sa parole à ceux qui tuent les Iraniens. Il fait preuve d'une ingéniosité incroyable pour détourner les règlements contraires aux intérêts des mollahs. Par exemple en septembre 2005, il avait conclu que les échantillons d’uranium hautement enrichi trouvés en Iran ne pouvaient provenir que du Pakistan sans d’autres preuves que les déclarations des Pakistanais.

El Baradei est l’homme de la Ligue Arabe et la Ligue Arabe veut qu’un contre-pouvoir nucléaire musulman existe au Moyen-Orient pour contrer la force nucléaire Israélienne. La Ligue Arabe aurait préféré qu’un état sunnite dispose de cette bombe, mais il semblerait qu’elle se soit contentée du régime des mollahs. El Baradei est de facto l’homme des mollahs et aujourd’hui tout le monde le sait.

En novembre 2004, El Baradei avait été accusé de couvrir un programme nucléaire clandestin égyptien. L’accusation prenait sa source dans le programme nucléaire libyen que le fantasque colonel Kadhafi avait brutalement abandonné le 19 décembre 2003, permettant à l’AIEA de plonger son nez dans ses dossiers secrets.

Des sources diplomatiques occidentales travaillant sur ce sujet avaient alors établi que le programme clandestin avait des implications égyptiennes. Le programme libyen consistait notamment à importer pour quelques 500 millions de dollars de l’uranium et des équipements de centrifugation dont 10 000 centrifugeuses pakistanaises.

Un programme important sur lequel Tripoli ne faisait pas que travailler pour son propre compte mais aussi, secrètement, pour les Egyptiens.

El Baradei avaient même été accusé par certaines diplomaties d’user de son influence à la tête de l’AIEA pour freiner une véritable implication de l’AIEA dans ce dossier. Certaines imputations allaient plus loin, lui reprochant d’être un élément clé dans la politique stratégique égyptienne, avec mission de favoriser le Caire dans le transfert de technologie nucléaire. L’UE avait soutenu sa réélection à la direction de l’AIEA et l’affaire égyptienne avait été classée. À cette époque, les Européens tenaient l’Accord de Paris pour acquis et ne pouvaient imaginer que les mollahs cherchaient à les tromper et que El Baradei allait jouer à l’inspecteur méticuleux et pointilleux sur les délais.

Depuis Février 2003, le régime des mollahs fait semblant de se soumettre aux exigences des Européens, il obtient des compensations, et il a augmenté le volume de ses échanges commerciaux avec l’Europe sans rien concéder en échange, mais le problème est que El Baradei ne prend pas en considération l’ensemble de ces données et se tient aux règlements : Règlements bien entendu qu’il applique selon ses propres critères et ses propres convenances car les mollahs n’ont cessé de manquer à leur parole et de lui donner des raisons de recommander la saisine.

| Mots Clefs | Pays : Egypte |