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IRAN-USA : La Maison-Blanche n’est pas convaincante
10.01.2006

La Maison-Blanche a menacé lundi l’Iran d’une saisine du Conseil de Sécurité après l’annonce par la République islamique de son intention de reprendre des activités nucléaires à Natanz.



La communauté internationale a déjà signifié à Téhéran que « la prochaine étape, ce serait le renvoi devant le Conseil de Sécurité » si l’Iran ne respectait pas ses obligations internationales, a déclaré devant la presse le porte-parole de la Maison-Blanche, Scott McClellan.

Le porte-parole s’est en outre livré à une attaque sur tous les fronts contre le régime islamique, l’accusant d’ingérence dans les affaires de son voisin irakien, de soutien au terrorisme et de mépris pour les droits des Iraniens.

« Si ces négociations arrivent au bout du chemin et que l’Iran ne fait pas preuve de bonne foi, il n’y a pas d’autre option pour la communauté internationale que de se tourner vers le Conseil de Sécurité », a-t-il dit.

L’intention de la Maison-Blanche est difficile à cerner. On ne peut savoir s’il s’agit d’une vraie menace qui serait suivie d’actes ou si la Maison-Blanche essaie de démontrer tant bien que mal qu’il pourrait exister « une sorte » d’unité internationale contre le régime des mollahs. Les mollahs ont conscience que l’Europe continue à jouer le rôle du frein malgré le fait que la Troïka a été éjectée du jeu par les mollahs au profit des Russes.

L’UE aimerait revenir dans les bonnes faveurs des mollahs car elle se dit que les Russes ne serviront bientôt plus aux mollahs. C’est pourquoi les chancelleries Européennes redoublent d’efforts pour aider les mollahs en retardant la saisine, leur prouvant ainsi leur loyauté. Les Européens aimeraient bien chasser les Russes et reprendre leurs places.

L’actuelle position des Russes est plus confortable que ne l’a jamais été la position Européenne. Évidemment les Russes feront également tout pour éviter de tomber en disgrâce. C’est là la raison de la réussite des mollahs qui continuent de développer les actions terroristes en Irak, tout en affirmant leur soutien à la Syrie, au Hamas et au Hezbollah.

Par sa politique mercantile, l’Europe contribue à la déstabilisation du Liban et à la libanisation de l’Irak. Le grand gagnant a un turban. Les mollahs estiment qu’il faut maintenir ce cap pour avoir la paix chez eux. C’est la force d’une diplomatie qui a des objectifs politiques et non des intérêts économiques.


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