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La Turquie s’adapte aux demandes des Mollahs
21.07.2005

Amiri est un des huit principaux suspects recherchés par les enquêteurs argentins pour leur implication dans l’attentat contre le centre de la communauté juive de Buenos Aires, le 18 juillet 1994.



Les autorités turques ont relâché un des principaux suspects de l’attentat de 1994 contre un centre de la communauté juive en Argentine qui avait tué 87 personnes et en avait blessé 200 autres pour le renvoyer en Iran, a déclaré un officier de la sécurité turque mardi.

La décision a été prise par le gouvernement turc après des pressions intenses de l’Iran.

Massoud Amiri avait été identifié comme terroriste par des officiers du Milli Istibarat Teskilati (MIT), les services secrets du pays, lorsqu’il est arrivé à l’aéroport Atatürk international le 6 juillet.

Massoud Amiri est un des huit principaux suspects recherchés par les enquêteurs argentins pour leur implication dans l’attentat contre l’Associacion Mutual Israelita Argentina, le centre de la communauté juive de Buenos Aires, le 18 juillet 1994.

Le 13 août 2003, un tribunal argentin lançait des mandats d’arrêt contre huit suspects. La requête pour l’arrestation de suspects était transmise aux autorités turques par Interpol, a dit le responsable de la sécurité.

Sept des suspects, y compris Amiri, étaient des responsables du gouvernement (iranien). Ali Fallahian, l’ancien ministre des renseignements (les services secrets) fait partie du lot.

Un tribunal allemand a aussi lancé un mandat d’arrêt international contre Fallahian pour son implication dans les assassinats de quatre dissidents iraniens à Berlin en septembre 1992.

Le huitième suspect, Imad Mughnia, est considéré comme le cerveau des opérations du Hezbollah Libanais. Les autorités américaines pensent que Mughnia est en Iran.

L’Iran a exercé de terrible pression sur notre gouvernement pour la libération immédiate d’Amiri », a ajouté ce responsable de la sécurité turque : Notre gouvernement ne voulait pas de crise diplomatique avec l’Iran juste avant la conférence des ministres des affaires étrangères des Etats voisins de l’Irak.

Le ministère turc des affaires étrangères a notifié aux services de sécurité qu’Amiri bénéficiait de l’immunité diplomatique et devait être immédiatement relâché, a dit le responsable.

La décision de divulguer les informations de l’arrestation puis de la libération d’Amiri en invoquant le risque d’une crise inopportune s’inscrit dans la politique attentiste et opportuniste des vis-à-vis de la République Islamique.

Car rappelons-le, la Turquie a un accord exceptionnel avec La République Islamique qui permet aux agents de cette dernière de poursuivre les opposants en fuite sur le territoire turc. Ainsi les forces des gardiens de Révolution font de régulières excursions en Turquie dans cette zone de 40 Km afin d’intercepter les opposants iraniens, même ceux qui sont installés en Turquie.

1994 : l'attentat contre le centre juif AMIA :
- La fin des privilèges juridiques pour le régime des mollahs
- (08.04.2006)