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Les 2 touristes sont-ils les nouveaux otages des mollahs ?
30.12.2005

Paris et Berlin s’efforcent d’obtenir la libération d’un Français et un Allemand détenus depuis près d’un mois en Iran, arrêtés dans le détroit d’Ormuz alors qu’ils étaient partis des Emirats arabes unis (EAU) pour une partie de pêche et se seraient fondés sur des cartes maritimes issues des Emirats et n’avaient donc pas conscience d’enfreindre des eaux territoriales iraniennes ou d’être dans une zone contestée.



L’Allemand et le Français, dont les identités n’ont pas été dévoilées, ont été arrêtés le 29 novembre, mais ce n’est que le 22 décembre que les deux pays ont confirmé des informations parues dans la presse allemande.

Des diplomates de chaque pays ont pu, séparément, rencontrer leur ressortissant une première fois et tentent d’effectuer une deuxième visite, conjointe si possible pour donner plus de poids à leur démarche.

Un éventuel transfert des deux détenus de Bandar-Abbas, un port du sud de l’Iran, à Téhéran « fait partie des discussions », indique la même source, selon laquelle cela faciliterait les visites de diplomates et accélèrerait la procédure.

- Paris assure qu’il n'y a aucun lien entre cette affaire et la négociation sur les questions nucléaires avec les autorités iraniennes, menée au nom de l’UE par la France, l’Allemagne et le Royaume Uni.

- Les Allemands et les Français espère que les Iraniens ont écarté tout soupçon d'espionnage, qui donnerait une autre dimension au dossier.

OTAGES Français au Liban - Les années 1985 et 1986 furent marquées par les otages français au Liban, les attentats à Paris (FNAC, Hôtel de Ville, Pub Renault) et l’assassinat de Georges Besse le 17 novembre 1986, qui fût l’un des grands responsables du programme nucléaire français, jusqu’à devenir le directeur d’Eurodif. Ces prises d’otages avaient été orchestrées par les mollahs et exécutées par le Hezbollah.

La libération des otages a été monnayée par le règlement du Contentieux d’Eurodif :
- Libération d’Anis Naccache, Explulsion des partisans de Rajavi ... mais surtout,
- Remboursement par la France de la dette d'Eurodif,
- Versement d'intérêts considérables à l'Iran.

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OTAGES Allemands au Liban - En 1987, le Hezbollah a également enlevé deux allemands (Rudolf Cordes, responsable commercial de la filiale libanaise de la compagnie chimique Hoechst et Alfred Schmidt, technicien de Siemens). Le Hezbollah voulait obliger Bonn à ne pas extrader Mohamed Hamade vers les USA. {{L’Allemagne étant un pays « ami » du régime des mollahs, le Hezbollah décida d'enlever des citoyens allemands, mais sans porter atteinte aux représentations diplomatiques Allemandes. Hamade n’a pas été extradé et un des otages (Alfred Schmidt ) avait été libéré.

La libération de Rudolf Cordes a pris une tournure plus politique et les responsables de la prise d'otage sont devenus les interprètes des intérêts particuliers de Damas et de Téhéran. A l'égard de la Syrie et de l'Iran, L’Allemagne a adopté une politique, plus modérée et plus flexible :

- En 1988, l’Allemagne, alors président de la Communauté Européenne (UE), relance le dialogue euro-arabe en demandant à ses partenaires de Bruxelles {{la levée des sanctions appliquées par la CEE contre la Syrie. (Sanctions appliquées après un attentat à Berlin en 1986).

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