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10 mn avant la pendaison / 2
20.07.2005

Une double pendaisons, deux jours après des heurts violents qui ont opposé les jeunes aux forces de l’ordre.



2 jeunes iraniens (dont un mineur [1]) accusés de vols et de troubles de l’ordre public ont été pendu en public, ce matin (19 Juillet 2005), dans la ville de Mach-had. Les deux infortunés ont reçu chacun 228 coups de fouet avant l’exécution.

Depuis la première publication de cette nouvelle, Yahoo Actualités publie, avec un jour de retard, une version différente, celle du journal islamiste Qods. Selon cette version : les deux hommes ont été pendus en public à Machhad pour le viol d’un enfant et les exécutions auraiennt été acclamées par des centaines de spectateurs, ont indiqué ces témoins à l’AFP.

La rédaction de la dépêche semble suggérer que le correspondant, l’AFP ne puisse confirmer cette seconde version.

En réalité à Mach-had, quelques jours auparavant, lors d’un match de foot, les jeunes avaient scandé des slogans hostiles au régime avant de prendre d’assaut la tribune officielle. Ils avaient réussi à faire déborder l’affrontement hors du stade, dans les rues de la ville. Un responsable municipale a, depuis, déclaré que 60 bus des transports en communs avaient été détruits lors de ces affrontements.

Selon des témoins oculaires, les agents des forces de l’ordre avaient été réellement surpris par la vitesse et la violence de l’attaque. Dépassés par les événements et incapables de contenir les fauteurs de trouble, ils avaient alors arrêté au hasard plus d’une centaine de spectateurs.

Ces deux pendaisons programmées deux jours après ces troubles sont porteuses d’un message d’intimidation à l’adresse des jeunes de la ville de Mach-had.

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En Iran, 109 délits sont passibles de la peine de mort par pendaison, décapitation, lapidation ou précipitation du haut d’une falaise (peine réservée aux homosexuels).

Guerre contre Dieu, trahison, espionnage, meurtre, attaque à main armée, trafic de drogue, viol, sodomie répétée, adultère, prostitution et apostasie sont passibles de la peine de mort en Iran.

De nombreux opposants sont condamnés à la peine capitale et exécutés après avoir été inculpés pour toutes sortes de délits car la « République Islamique » ne reconnaît pas l’existence des prisonniers politiques.

[1Selon le code pénal, les filles dès 9 ans et les garçons dès 15 ans peuvent être exécutés.