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Les mollahs ne veulent pas négocier sérieusement
01.12.2005

Les Etats-Unis souhaitent que l’Iran reprenne les pourparlers sur son programme nucléaire et « négocie sérieusement », a indiqué un diplomate américain jeudi à Vienne.



«  Nous espérons que l’Iran sera prêt à retourner à la table des négociations et à y négocier sérieusement », a déclaré à des journalistes l’ambassadeur américain à l’AIEA, Gregory Schulte.

Selon Schulte, les Iraniens ont désormais « une chance » pour prouver qu’ils ne développent pas secrètement des armes nucléaires.

«  La question est de savoir si le gouvernement iranien fera ce qu’il y a de mieux pour le peuple iranien ou s’il continue sur le chemin qu’il prend en ce moment », a précisé Schulte.

Cependant, le régime des mollahs et des miliciens continue de souffler le chaud et le froid, démontrant à l’occasion qu’il ne semble guère intéressé par le fait de négocier sérieusement avec les trois pays membres de la Troïka.

Qu’il s’agisse de leur Président, d’un ministre, d’un responsable du secteur nucléaire, d’un mollah quelconque, d’un obscur milicien ou de Khamenei, de Rafsandjani ou même de Khatami, le discours est identique et sans nuance et insiste sur une seule approche possible.

« Nous avons dit aux Occidentaux que nous résisterons jusqu'au bout pour maîtriser la technologie nucléaire civile et nous n’abandonnerons jamais notre droit ».

Plus inquiétant encore et rappelant la prophétie de Rafsandjani [1] en décembre 2001, le gaffeur Larijani, en charge du dossier nucléaire, déclare que les occidentaux doivent s’habituer à la nouvelle position de fermeté de l’Iran.

Ajoutant que « si l’Iran devient une puissance atomique, plus personne n’osera lui lancer des défis car le prix à payer sera lourd ». Cet ancien milicien a le don de dire ce que tous les mollahs pensent mais ne disent pas. Il n’en est pas à son premier méfait dans le genre [2] [3].

Les mollahs nous donnent un piteux spectacle qui se veut l’expression des différents courants de la scène politique iranienne. Ainsi, après avoir mené en bateau les Européens pendant 3 ans, ils prétendent que le changement de direction et la rupture des négociations est le résultat d’un changement d’équipe.

Et l’on entend l’ineffable Larijani critiquer la suspension des activités liées à l’enrichissement décidée par son prédécesseur Hassan Rohani, proche des anciens présidents Rafsandjani et Khatami. Et pourtant, il y a là quelque chose de distrayant et absurde : Rohani, Rafsandjani et Khatami approuvent la politique de Larijani.

Ne cherchez pas la logique dans ces déclarations qui émanent des uns et des autres. Le régime des mollahs voulait gagner du temps et berner les Américains, il a réussi son plan en utilisant les Européens en échange de quelques juteux contrats d’automobile, de pétrole, de gaz, d’équipement et j’en passe.

Le plan demeure identique, seuls changent les moyens d'y parvenir.