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Iran : La semaine en images n°218
23.04.2012

La semaine dernière, les mollahs sont allés à Istanbul pour parler de leur programme nucléaire pour diminuer les sanctions d’origine américaine qui les empêchent de gagner les devises nécessaires à la survie de l’économie iranienne. La situation intérieure est devenue explosive car il ne peut pas importer des produits de base comme le kérosène nécessaire pour la production d’électricité, le prix de la facture électrique a été multipliée par 14, les usines ferment car elles ne peuvent pas payer leurs factures, les ouvriers sont licenciés massivement, ils manifestent quand ils le peuvent avec des slogans hostiles au régime. La production a chuté en conséquence : on manque de tout, les prix ont doublé en un an, la consommation est en berne, tout le monde y compris les hommes d’affaires du régime pensent qu’il faut sortir du système pour le bien du pays.

Mais à Istanbul, les mollahs n’ont accepté aucun compromis car il passe par une réconciliation avec Washington qui les obligerait à autoriser le retour en Iran des pions américains formés pour prendre le pouvoir de l’intérieur.

En l’absence d’un compromis, il n’y a eu aucune remise de peine américaine sur les sanctions. Pour faire flancher le régime récalcitrant, Washington a même incité ses alliés à afficher leur rupture et il a annoncé de nouvelles sanctions visant l’entrée des devises nécessaires à la survie de l’économie iranienne et à la paix sociale. Le régime était certain que la population et ses collaborateurs seraient remontés contre lui : il a relancé le procès contre ses collaborateurs tentés par la fuite et il a multiplié les annonces de pendaisons. Il devait également trouver des devises pour relancer l’économie pour continuer dans la même voie. Il a ponctionné ses propres hommes d’affaires et a annoncé une possible suppression des aides à la consommation. Bref, en cherchant à trouver des fonds pour se maintenir il a davantage coupé les ponts avec le peuple et ses collaborateurs.

En parallèle, le régime, qui depuis plus d’un an a sans cesse été boycotté par les Pasdaran désenchantés, devait célébrer ce mardi 17 avril la « Journée de l’armée ». Il était certain d’être à nouveau boycotté. Cela pouvait agiter davantage ses hommes d’affaires. Le régime devait diffuser des images d’archives. Il espérait un temps de saison, c’est-à-dire bien ensoleillé. Mais la semaine a commencé par de fortes pluies, le métro de Téhéran a même été inondé ! Le régime a paniqué, il s’est lancé dans la diversion médiatique sans fin et très imaginative pour faire oublier la possible déprogrammation de la « Journée de l’armée ». Voici le récit en images d’une semaine bien mouvementée pour le régime des mollahs.



Depuis des mois, le régime avance comme dans au saut d’obstacle : avant chaque événement qu’il ne peut pas organiser faute de participants, il commence à brouiller la vision avec des crises factices. Une fois, cet événement passé, il recommence une autre diversion pour l’événement suivant. Ainsi la semaine dernière, il a tout fait pour détourner l’attention de la négociation qui devait avoir lieu ce samedi 14 avril 2012, premier jour de cette semaine. Il espérait obtenir une pause dans les sanctions pour limiter momentanément ses problèmes, il n’y est pas arrivé. Il devait déjà envisager les obstacles suivants (sa situation économique et comment dissimuler le boycott de la Journée de l’Armée). Une nouvelle semaine de diversion allait ainsi commencer le dimanche 15 avril 2012 (27 Farvardin 1391).

Mais le samedi 14 avril 2012 (26 Farvardin 1391), le régime a eu un malheur inattendu : des pluies torrentielles commencées la veille ont comme d’habitude inondé les rues de Téhéran. Même le nord de Téhéran qui est en hauteur était inondé. Le régime n’a diffusé aucune image du sud de la ville qui devait alors être dans un état catastrophique. Les eaux de la rivière Kanne sont entrées en crue, elles ont brisé le canal d’irrigation (mal) construit par la famille affairiste de Rafsandjani. Les eaux déchaînées ont inondé les lignes 4 et 5 du métro de Téhéran qui est également sous la coupe de Rafsandjani. La ville était sens dessus dessous ! Le régime était face à ses incompétences. Il y avait là un déficit matériel mais aussi le début d’une nouvelle crise interne !

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Dimanche 15 avril 2012 (27 Farvardin 1391), la pluie ne cessait de tomber. Les rues étaient inondées, le métro était toujours inondé, les transports étaient en panne...

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... Mais il n’y a eu aucune sanction afin d’épargner la famille de Rafsandjani, l’homme qui a plus le grand réseau politique et économique en Iran. Le fils cadet de Rafsandjani est resté caché. Aucun dirigeant n’est venu sur le terrain et la caste dirigeante a même félicité le maire de Téhéran, pion de Rafsandjani !

Pire encore, le régime a profité de ce désordre pour mettre en place les mesures impopulaires nécessaires pour tenir le choc des sanctions existantes ou à venir. Il a ainsi commencé à évoquer des hausses de prix et ses diverses difficultés économiques pour annoncer l’inutilité les aides à la consommation à dessein de garder le pouvoir d’achat bas afin qu’il ne soit pas confronté à une nouvelle vague pénurie due à une consommation presque normale.

Par ailleurs, il devrait aussi trouver des fonds pour continuer. Il avait récemment confisqué les dollars achetés par ses collaborateurs paniqués et tentés par la fuite. Dans leur panique et leur hâte de quitter le régime finissant, ces gens avaient aussi préacheté des pièces à 120% de leur valeur à la Banque Centrale Iranienne (BCI). Le régime a annoncé qu’il ne leur livrerait pas ces pièces d’or et qu’il les remplaçait par des bons de trésors de BCI en rial qui ont deux défauts : la BCI est en faillite, le rial ne veut plus rien ! Il a ainsi puni ses collaborateurs tentés par la fuite tout en gardant ses pièces d’or nécessaires pour financer sa fuite en avant.

Cette annonce a enragé les intéressés. La journée a été marquée par un effondrement de tous les indices boursiers : ces gens vendaient leurs actions à des niveaux très élevés pour retrouver des fonds équivalents à des achats d’or étalés sur plusieurs mois. Les médias ont également parlé de la hausse des transactions sur le marché du dollar. Mais puisque le régime punit la divulgation du taux du dollar sur le marché libre, les médias ont seulement évoqué pudiquement une grande libéralisation du prix du dollar et le retour à des prix variés ! Le régime a parlé d’une possible nouvelle fraude bancaire et a relancé le procès des fraudeurs pour intimider les nouveaux agités.

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Deux jours plus tard, le régime devait organiser « Journée de l’Armée », il s’attendait à un boycott. Puisqu’il pleuvait toujours et il n’a jamais plus lors de cette journée, il ne pouvait pas utiliser ses images d’archives pour dissimuler le boycott. Ses collaborateurs allaient pouvoir constater à nouveau son boycott par ses militaires : il redoutait que ce nouveau signe de faiblesse n’augmente leur agitation et ne provoque une autre vague de vente d’actions et d’achats de dollars mettant en valeur le manque de confiance de ses collaborateurs en sa survie. Le régime devait détourner l’attention du peuple pour ne pas profiter de cette situation.

Généralement, le régime met en scène des querelles internes. Il avait fait cela la semaine dernière, mais il avait clos ces querelles qui peuvent nuire à son image quand il lui sembla qu’il pouvait énergiquement perturber les débats à Istanbul en s’invitant dans le conflit syrien. Il ne pouvait pas redémarrer les querelles terminées.

Il lui fallait une bombe médiatique, un truc qui fait le buzz rapidement : il a annoncé bruyamment le détournement des informations confidentielles des cartes de crédit de 10 banques par un employé licencié et a parlé d’un risque majeur pour le pays.

Il n’y avait pas lieu à paniquer car on peut faire opposition à toutes transactions de ce genre. Par ailleurs, le récit n’était pas réaliste qu’un employé licencié d’une banque puisse avoir accès aux informations de 10 banques. Mais il s’agissait de capter l’opinion et détourner son attention de la réalité du régime., personne n’a relevé les incohérences !

Pour gonfler le buzz, les médias ont annoncé une ruée sauvage des Iraniens vers les banques pour changer leur code ! Presque tous les médias ont servilement retransmis la rumeur alors que la majorité des Iraniens n’ont même pas de carte bancaire ou encore de compte bancaire et vivent sous le seuil de pauvreté. La preuve est que pour illustrer cette soi-disant ruée vers les banques, le régime a dû la simuler avec une dizaine de figurants (la fille en rouge deux fois, deux banques différentes). on voit aussi des scènes comiques de changement de code devant un copain ou l’apparition d’un écran rouge devant un voleur d’informations et surtout les portes fermées des banques en cette situation de soi-disant crise nationale !

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Alors que les médias étaient remplis par les rumeurs du détournement du siècle, le régime même à évoqué une nouvelle fraude de plusieurs milliards de dollars par retraits dans les distributeurs sans tenir compte du nombre bas des porteurs de cartes et des limites de retrait.

Mais tout cela était là pour détourner l’attention de l’absence des troupes pendant la « Journée de l’Armée ». Il fallait néanmoins organiser quelques choses en rapport avec l’armée alors que les troupes boycottent le régime.

On nous a rapporté la visite matinale de certains commandants aux militaires paralysées pendant la guerre Iran-Irak. Cela s’est passé à Mashad. Ils étaient moins d’une vingtaine dont la moitié des simples soldats !

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Dans la soirée, le régime a aussi annoncé un rassemblement des commandants militaires chez le Guide, sa salle de prière peut contenir près de 500 personnes. Depuis quelques mois, des paravents sont posés de deux côtés de la salle pour réduire l’espace et dissimuler le boycott qui touche désormais les hauts commandants de l’armée et des Pasdaran. Sur les photos qui suivent ont voit aussi des paravents parallèlement au mur du fond. Les photos de l’agence Mehr chargée de la propagande internationale du régime nous ont paru suspectes car on voit beaucoup de femmes voilées à gauche de la salle alors que l’armée islamique n’a pas de femmes officiers. Par ailleurs les hommes en second plan derrière ces femmes ne portaient pas d’uniformes.

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Sur le site du Guide, nous avons trouvé des photos différentes avec une dizaine de femmes. Nous avons également vu une photo prise derrière la foule qui montre seulement quelques rangées de participants soit une centaine de participants dont certains sont des civils ou des mollahs dont finalement peut-être 80 commandants sur des centaines que compte l’armée et les Pasdaran. L’heure tardive de la réunion s’explique par la difficulté du régime à rassembler ses commandants.

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Lundi 16 avril 2012 (28 Farvardin 1391), un jour avant la « Journée de l’Armée », la prestation du régime n’avait pas été brillante : la bourse a continué à dévisser ! D’autres événements négatifs sont également survenus : on a annoncé des grèves et des manifestations à Boukân dans le Kurdistan après le licenciement de 150 ouvriers d’une cimenterie. Le régime a annoncé 11 pendaisons dont 3 au Kurdistan pour intimider le peuple.

Le régime n’avait toujours pas de solutions pour la « Journée de l’Armée », l’affaire des cartes ne fonctionnait pas. Le régime a annoncé que le responsable des fuites n’avait pas réussi son coup et avait quitté le pays ! Il n’y avait donc pas d’affaire du tout ! Pour détourner l’attention du peuple des possibles agitations internes après le boycott prévisible de la « Journée de l’Armée » le mardi 17 avril, le régime a annoncé que ce même jour, le président interviendrait le soir à la télévision pour évoquer un sujet grave avec les Iraniens. Les médias ont pris le relais pour dire qu’il allait évoquer la mise en place ou la suppression des allocations d’aides à la consommation. Puis les médias ont focalisé sur chaque possibilité et leurs conséquences : ainsi le régime a redéfini les priorités pour la journée du 17 avril, la manifestation liée à l’armée est passée en second plan.

Les Téhéranais avaient les pieds dans l’eau et la boue.

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Le métro était toujours dévasté…

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Mais cela n’intéressait pas les médias du régime ! Pour consoler les Iraniens, le régime a eu une drôle d’idée : alors qu’il n’avait pas pu gérer la crue d’une petite rivière près de Téhéran, pour prouver le contraire et promettre de nouveaux emplois, il a annoncé la création d’un pipeline ramenant l’eau sous pression de la mer Caspienne au centre aride de l’Iran. On espère la chute du régime avant qu’il finisse ce projet admirable à sa manière et expose des villages entiers à des inondations qui leur seront fatales. D’ailleurs, ce projet n’a rassemblé aucune foule ou mêmes des représentants locaux et l’annonce a été faire dans une petite salle improvisée.

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Mardi 17 avril 2012 (29 Farvardin 1391), on était le jour J, la « Journée de l’Armée », la pluie avait cessé, le régime pouvait utiliser des images d’archives d’avions, de chars, mais en complément des images de troupes défilant sous un nouveau slogan (cette fois une phrase du Coran) avec une nouvelle mise en scène inédite car désormais chacun regarde ses images avec attention et attend qu’il apporte la preuve qu’il n’est pas boycotté.

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Une des grandes difficultés de cette journée de l’armée est qu’il ne s’agit pas d’un rassemblement statique où il peut ajouter des individus avec l’aide de Photoshop, mais qu’il s’agit d’un défilé où il doit montrer le nombre élevé des participants sur une vidéo ou de très nombreuses photos des divers participants avec des uniformes différents. Pour simuler une participation, on ne peut pas se passer de figurants. D’emblée, un point nous a surpris, le régime a diffusé très peu d’images vidéos ou photographiques montrant des soldats !

Par ailleurs, depuis la création de l’armée moderne iranienne, les militaires iraniens défilent traditionnellement au pas de l’oie (les 2 premières photos comme lors des modestes défilés de Mashad, de Mazandaran) ou encore de Rasht.

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Sur cette vidéo de PRESS TV (la chaîne info anglophone du régime), les soldats ne marchent pas ainsi. Il nous est paru possible que les gens qui défilent ne soient pas des militaires iraniens, mais des figurants.

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Par ailleurs, les principales agences de presse du régime n’ont pas diffusé les traditionnelles photos de soldats « fiers de défiler ». Nous avons trouvé une photo de soldats sur le site du journal Jam-é-Jam.

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Ces soldats ne ressemblent pas à des Iraniens. Il pourrait s’agir d’élèves étrangers boursiers des écoles religieuses de Qom ou encore d’Afghans résidant en Iran en situation irrégulière et de fait, contraints de travailler avec le régime.

Enfin, ce mardi, le ciel de Téhéran était clairsemé de nuages, mais on ne voit aucun nuage sur de nombreuses images d’avions participants au défilé. Ces images que voici proviennent des archives du régime. D’ailleurs depuis des années, le régime ne fait plus voler ses avions en raison de manque de kérosène.

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En résumé, on peut parler d’un boycott cuisant pour le régime. Le même jour, le régime a limogé 11 commandants des Pasdaran et un autre a été tué devant chez lui dans la région de Sistan-Balouchistan, il n’avait visiblement ni chauffeur, ni garde, ni aide de camp. Sa mort a été attribuée aux partisans d’un trafiquant local !

Après le défilé des figurants, la bourse du régime a encore dévissé pour le troisième jour !

black joker | Le régime devait s’y attendre puisqu’il a annoncé l’inauguration à Téhéran de son salon annuel du pétrole avec la présence de centaines d’invités étrangers, mais on se demande pourquoi ils n’étaient pas présent à son simili 14 juillet !

En fait, il y avait un seul invité : Mme la ministre des Affaires étrangères du Nigeria, qui a été priée de couper le ruban mais n’a pas accepté cet honneur empoisonné ! De nombreux pays comme la France ou la Corée du Sud qui affirment avoir rompu ou fortement diminué leurs relations pétrolières avec les mollahs étaient néanmoins présent au salon, ce qui montre l’absence d’une vraie volonté de nuire au régime des mollahs de la part de Washington et de ses alliés.

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Notre ministre de pétrole !


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Après la mise en évidence de ses alliances secrètes, le régime a annoncé la découverte de deux grands champs pétroliers pour rassurer les siens qu’il lui reste des atouts même s’il n’a plus de réserves de partisans populaires en Iran.

Washington a riposté en poussant le Japon à affirmer une nouvelle baisse de ses achats pétroliers iraniens. La Suisse a saisi des compagnies iraniennes de vente de pétrole logées sur son territoire. Quelques-uns de ses sénateurs ont également annoncé un projet de loi pour la mise au ban de la principale compagnie de cargos du régime. Mais cette sanction existe en fait déjà depuis plus d’un an, elle n’est cependant pas appliquée comme le reste car Washington a peur de renverser ce régime qu’il veut contrôler pour avoir un levier islamiste agitateur en Asie Centrale. En évoquant cette loi existante, Washington entendait rappeler aux mollahs qu’il avait encore d’autres moyens pour les affaiblir afin qu’ils lui cèdent.

Mercredi 18 avril 2012 (30 Farvardin 1391), le régime a insisté sur le fait qu’il pourrait reculer sur le degré de l’enrichissement si Washington diminuait ses sanctions. Le régime a ainsi répondu sur un plan nucléaire alors que le propos de Washington est de l’engager dans un processus d’ouverture pour pouvoir revenir en Iran avec ses pions pour prendre le pouvoir de l’intérieur ! C’est pourquoi Washington a esquivé la proposition qui a sa logique et pour intimider le régime, il a mis en avant le risque d’une intervention militaire israélienne.

Le régime a invité les attachés militaires russes et chinois à une rencontre le commandant en chef de l’armée de terre iranienne pour évoquer ses soutiens. Il a remis une médaille à des attachés militaires présents, mais cela semble peu suffisant pour entraîner les Chinois dans une guerre contre Washington d’autant qu’ils n’étaient même pas présent à l’expo pétrolière du régime contrairement aux alliés pions de Washington qui doivent jouer le rôle du bâton et de la carotte.

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Jeudi 18 avril 2012 (31 Farvardin 1391), le régime avait sur les bras les sanctions américaines, le boycott des militaires, l’agitation et la panique de ses collaborateurs ; les ouvriers licenciés de Boukân se sont réunis au cris de « mort à la république islamique ». On n’a vu aucune force de l’ordre les attaquer car les pasdaran ont coupé avec le régime.

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Dans cette courte vidéo, on voit la scène et on entend brièvement le slogan qui montre la force de la contestation, mais le son a été trituré par le groupe FreedomMessenger animé par Washington pour parler de l’opposition tout en effaçant l’envie d’un changement de régime.

Le régime a annoncé de nouvelles pendaisons et a tenté de combattre le feu par le feu en diffusant une vidéo plus polémique : les cris d’un vieux retraité accostant Ahmadinejad lors de sa récente visite du sud du pays pour lui dire qu’il a faim et n’a aucune ressource.

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Sur cette vidéo très poignante, vous pouvez voir que les rues ne sont pas remplies de partisans et les rares gens qui accostent le cortège veulent donner des lettres de demande d’aide à Ahmadinejad, élu sous une étiquette populiste. Vous pouvez par ailleurs voir qu’une fille jaillie de nulle part, pousse le vieux, monte sur le toit, elle s’assied devant Ahmadinejad sans que les gardes ne l’attaquent, attirant l’attention pendant que d’autres tentent de virer le retraité affamé.

Ce jeudi alors que le régime tentait de zapper les slogans hostiles à son égard et l’absence de réaction des forces de l’ordre locales en sa faveur, un des barrages faiblement aménagés du régime a cédé la région de Fouman situé dans le nord du pays en bordure de la mer Caspienne et les eaux ont emporté plusieurs villages.

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Le régime avait sur les bras des slogans hostiles, la passivité de ses troupes, les sanctions américaines, l’agitation et la panique de ses collaborateurs, des gens qui ont tout perdu et maudissaient ses barrages, il n’y a eu aucune sanction. La caste dirigeante a fait preuve de solidarité.

Les médias du régime, ultime barricade du régime, se sont focalisé sur un sujet hallucinant : la démolition de la case de Naneh (mamie) Ali ! Il s’agissait d’une baraque de fortune en marge du cimetière de Behesht-Zahra où a habité pendant quelques années la mère d’un garçon tué sur le front de la guerre Iran-Irak.

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Les médias serviles du régime ont oublié les sinistrés de Fouman, les ouvriers révoltés de Boukân et les autres problèmes pour parler pendant toute une journée de la démolition regrettable de ce chef d’œuvre qu’était la case de mamie Ali, case qui avait d’ailleurs été abandonnée par la vieille femme depuis deux ans. Au fond, personne n’avait rien à faire de cette femme, elle a servi d’écran de fumée pour dissimuler des problèmes pour lesquelles le régime n’avait pas de solution.

Les sinistrés de Fouman ont été abandonnés à leur sort, de même que les révoltés de Boukân, ce qui montre une défaite du régime contraint désormais de se voiler la face pour vivre avec des réalités hostiles qu’il ne peut combattre.

Vendredi 19 avril 2012 (1er ordy-behesht 1391), le régime devait organiser la prière de vendredi. Cette manifestation n’attire plus les collaborateurs du régime. Celui-ci continue à diffuser des images de salle pleine pour nier cet autre boycott décisif pour sa survie.

Ce vendredi, le retrait du régime à Boukân lui a été fatal : la participation à la prière de vendredi a baissé comme on le voit sur ces images lors du discours préliminaire prononcé par Larijani. De semaine en semaine, le régime recule et le moral de ses troupes s’amenuise.

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Quand ça va mal, la caste se ressaisit.

Samedi 20 avril 2012 (2 ordy-behesht 1391), les membres du Conseil de discernement se sont réunit. Tous souriants pour une photo rassurante avant de retrouver leur grise mine et leur course de saut d’obstacles. Espérons que ces obstacles se multiplient et surprennent ce régime isolé et infernal.

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