Khamenei, mais aussi d’autres dirigeants du régime ont tout fait pour se montrer désagréables avec leur invité irakien en critiquant à plusieurs reprises sur tous les tons l’accord de sécurité signé par ses soins entre l’Irak et les Etats-Unis, accord qui scelle la présence stratégique américaine dans la région. Khamenei a aussi ajouté que la présence des forces américaines et britanniques en Irak était la principale cause du terrorisme dans ce pays.

Pour vulgariser le propos, mollah Khamenei, tribun affirmé a déclaré : « Tant que les Américains seront en Irak, personne ne pourra y boire la moindre goutte d’eau sans crainte. » Cette expression populaire iranienne, qui signifie que personne ne sera rassuré ou en sécurité, a orné les unes des quotidiens du régime qui ont aussi critiqué l’accord de sécurité signé entre l’Irak et les Etats-Unis. Pour couronner le tout, aucune voix discordante ne s’est levée pour exprimer une opinion différente dans ce pays où pullulent les soi-disant dissidents.

On aurait cru que le 1er ministre irakien aurait retroussé chemin, vexé comme tout homme de sa stature le serait si l’on critique sa vision d’homme d’Etat, mais il est resté, car il n’est pas là comme 1er ministre, mais comme médiateur pro-américain. Maliki est resté sous prétexte d’un pèlerinage à Mach’had, alors que les chiites pleurent l’assassinat d’Ali le fondateur légendaire de leur secte. Il espère sans doute un changement dans l’attitude de Téhéran à mesure que le Hamas se fait molester, ce qui affaiblit de facto la force régionale de Téhéran, et devrait, selon Washington, encourager les mollahs à se montrer plus coopératifs. Belle ambiance de fraternité chiite !

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