Cette utilité n’est pas liée aux accusés, mais à leur prétendu protecteur. Mohsen Eslamian, 21 ans, Ali-Asghar Pashtar, 20 ans, tous deux étudiants, et Rouzbeh Yahyazadeh, 32 ans, ont été accusés d’appartenir à un mouvement monarchiste financé par la Grande-Bretagne. Nous avions publié les images de leur soi-disant procès qui a duré à peine une demi-journée.

Ce procès a eu lieu sur un fond de forte tension avec la Grande-Bretagne dans le cadre de la crise nucléaire. Les Britanniques ont entrepris plusieurs démarches pour isoler Téhéran et intensifier les sanctions à leur égard. Cette affaire est un moyen pour Téhéran d’accuser médiatiquement la Grande-Bretagne d’ingérence et de complot contre la sécurité de l’Etat afin de remettre en cause ses négociations avec les Six dont elle est l’un des composants.

Afin que l’application de la sentence de ces trois bouc émissaires ne soit pas la fin de cette campagne utile, le régime évoque à présent l’existence d’une vingtaine d’autres coupables (bien plus que les suspects arrêtés). En effet, le régime avait parlé d’un puis 6 et enfin 12 suspects arrêtés dont un ce serait suicidé et un certain nombre libéré. L’augmentation du nombre des suspects laisse présager une volonté de médiatisation durable. Le régime affirme également que leur procès aura lieu « ultérieurement ». C’est-à-dire à chaque fois qu’il aura besoin de remettre en cause les négociations.

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