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Iran : Shirin Ebadi dénonce toujours en retard
11.11.2008

Le Cercle iranien des défenseurs des droits de l’homme (présidé par Shirin Ebadi) a dénoncé la pendaison de quatre condamnés mineurs [1] au moment des faits, entre le 21 juin et le 21 septembre !



« C’est formidable ! L’horrible république islamique a trouvé une femme courageuse qui dénonce ses crimes », se disent les observateurs occidentaux.

Cependant, il y a un léger problème. Actuellement, le régime s’apprête à amputer les quatre doigts de la main droite de deux voleurs récidivistes [2], mais rien n’émane de la part de Shirin Ebadi ! En tant qu’avocate, Shirin Ebadi est au courant de chaque nouvelle pendaison ou amputation (annoncée par le porte-parole des tribunaux islamiques), mais elle n’intervient jamais au moment des faits pour polémiquer avec l’aide formidable des médias ou des ONG occidentales dont les membres bénévoles débordent d’énergie et de sincérité.

D’une manière générale, vous n’entendrez jamais Ebadi et son soi-disant Cercle iranien des défenseurs des droits de l’homme lancer une campagne médiatique via l’AFP pour demander des sanctions contre le régime ou un boycott culturel pour empêcher une pendaison programmée ou l’acte criminel de l’amputation qui refuse aux condamnés le droit à la réhabilitation. Et cela dure depuis 29 ans ! En 29 ans, elle n’a jamais dénoncé cette injustice que nous souhaitons à personne.

Cela fait également 5 ans qu’elle voyage à travers le monde, grâce à son prix Nobel, pour défendre le foulard islamique ou le droit au nucléaire, mais elle n’a jamais trouvé deux minutes pour dénoncer les crimes de la charia, dont le plus horrible est la dépénalisation de la pédophilie, et demander des mesures pour l’application des droits de l’homme en Iran.

Ce mutisme et inaction sont délibérés et ont justement pour fonction d’éviter des polémiques qui nuiraient à l’image d’un régime dont elle se dit une fervente partisane depuis sa création grâce à la révolution islamique.

Les interventions d’Ebadi n’empêchent aucune exécution, elles contribuent en revanche à forger l’illusion qu’il existe un espace d’expression libre en Iran. Ne vous laissez pas abuser par cette mise en scène et aidez les Iraniens, ils ont besoin de vous.


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| Mots Clefs | Violence : Violations des Droits de l’Homme |

| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |

[1Rahman Shahidi et Hassan Mozafari pendus à Bouchehr, Reza Hedjazi pendu à Ispahan et Behnam Zaree pendu à Shiraz.

[2Selon les articles 197, 198, 199, 200, 201 et 667 du code pénal des mollahs, les voleurs sont condamnés à se faire amputer des quatre doigts de la main droite. Le code précise que la paume de la main de la victime devra rester intacte.