Quelques heures après les déclarations de Mofaz, le représentant permanent de la République Islamique d’Iran auprès des Nations Unies avait adressé, vendredi soir, une lettre au Secrétaire général de l’Organisation et au Conseil de sécurité, demandant de « réagir aux menaces outrancières formulées par le ministre du Transport du régime sioniste ».

Israël n’a pas attendu une demande onusienne ; un responsable du ministère de la Défense a souligné que les propos de Mofaz « ne reflétaient pas la politique » du gouvernement et le vice-ministre de la Défense, Matan Vilnai a regretté l’utilisation d’une question stratégique des plus délicates comme un enjeu de politique intérieure, dans le cadre d’une hypothétique campagne au sein de Kadima (le parti au pouvoir).

Dans l’ensemble les politiques ont essayé de marginaliser Mofaz alors que la presse s’est totalement déchaînée pour exploiter la situation aussi bien sur le plan politique (règlements de compte à l’encontre de Mofaz) que sur un plan marchand : pour vendre des journaux.

La preuve en est que c’est Yedioth Ahronoth qui avait publié les déclarations incendiaires de Mofaz qui s’est montré le plus imaginatif dans ses critiques à l’égard de leur auteur en insinuant que ses propos allaient faire grimper le baril et enrichir les mollahs. L’analyse est complètement fausse car les mollahs vendent du pétrole principalement en buy-back : les seuls qui s’enrichissent sont les grandes compagnies pétrolières.

Ce genre de soi-disant analyse est cependant vendeuse. Il semble que la presse israélienne a envie d’exploiter ce que nous appelons la « fièvre iranienne ».

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