Contrairement au Japon qui n’est pas entré dans le détail de ses mesures coercitives, le Conseil fédéral suisse a voulu montrer qu’il faisait preuve d’une grande fermeté vis-à-vis des mollahs. Il a ainsi précisé que les nouvelles mesures s’ajouteraient aux précédentes mesures qui avaient permis de geler les avoirs de 23 entreprises et 27 particuliers iraniens installés en Suisse. Cette fermeté démonstrative est motivée par les critiques qu’avait suscitées la ministre suisse des affaires étrangères Micheline Calmy-Rey lors de son récent voyage en Iran.

En cherchant à convaincre les citoyens suisses de sa fermeté, le Conseil fédéral a heureusement bien détaillé ses nouvelles mesures ! Outre l’interdiction (symboliques) pour 5 personnes des Pasdaran d’entrer ou transiter par le territoire suisse ou encore le refus d’attribution de nouvelles garanties bancaires suisses aux mollahs pour permettre certaines transactions, on apprend que la Suisse a décidé de cesser désormais la livraison vers l’Iran de certaines machines-outils qui ont aussi un usage nucléaire ainsi que certains drones et missiles de croisière !

On est heureux d’apprendre comment la Suisse avait réussi à devenir le 7^e partenaire commercial des mollahs ! Micheline Calmy-Rey a finalement plus de choses à se reprocher que l’on ne le pensait. Ces exportations militaires expliquent également la débordante familiarité de Micheline à Téhéran avec les miliciens barbus du régime des mollahs.

Cependant, malgré ses montagnes d’explications, rien ne nous précise combien d’autres agents du régime vivent et font du business en Suisse via des sociétés écran aux noms perturbants. En revanche, précisons-le que si le Japon (8^e partenaire des mollahs) s’est montré très discret sur le contenu de ses mesures économiques vis-à-vis de Téhéran, il a bien précisé que désormais tous les avoirs iraniens au Japon étaient gelés. Quid de la Suisse ?

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