Etrangement, les choses se passent comme nous les avions analysées : il a fallu que Washington se montre très ferme vis-à-vis de Téhéran pour que Sadr qui se disait étranger à ces combats au point d’aller le dire sur Al Jazeera change de discours et appelle à le cessation des hostilités.

Explications | La guerre est entre Téhéran et Washington et son enjeu pour l’Iran est la reconnaissance de son rôle régional, une reconnaissance qui doit selon Téhéran faire partie de l’entente que souhaite Washington.

Les américains souhaitent certes une entente qui est vitale pour leur hégémonie au Moyen-Orient et en Asie Centrale, mais ils doivent imposer un deal précis à Téhéran, un deal où la reconnaissance régionale de l’Iran n’est pas à l’ordre du jour.

Dans cette affaire, les Etats-Unis monopolisent désormais la gestion des vraies sanctions économiques qui sont fort préjudiciables au régime des mollahs. Les américains n’ont eu qu’à reparler d’une possible reprise par l’Iran de ses activités nucléaires militaires, pour que les mollahs voient se pointer à l’horizon le spectre d’une entente retardée avec son lot de nouvelles sanctions très lourdes. Téhéran a reçu le message.

Les mollahs ont lâché du lest et ont demandé à leur larbin Sadr d’appeler ses troupes des rues de Bagdad et de Bassorah. Selon des correspondants de l’AFP, le lundi matin, plus aucune présence de combattants de l’armée du Mahdi n’était visible même à Sadr ou à Kazimiyah, les deux grands quartiers chiites de la capitale irakienne. En guise de baroud d’honneur, 5 roquettes ont été néanmoins tirées sur la zone verte, preuve que Téhéran renonce à l’escalade mais pas à la guerre.

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