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Iran : A propos de la décision britannique d’accorder un sursis à l’OMPI
16.12.2007

La politique d’ambivalence est de rigueur quand il s’agit de l’Iran et du régime des mollahs. Ce régime est utile à ceux qui veulent contrôler ce pays charnière placé au croisement des routes pétrolières du Moyen-Orient, du Caucase et de l’Asie centrale. Russes, américains, chinois et européens ne désespèrent pas de capter les mollahs par des cadeaux ou la promesse de représailles. L’organisation des Moudjahidine du peuple iranien (OMPI) perçue à tort comme une menace pour les mollahs devient à présent un moyen de représailles contre les enturbannés de Téhéran. Elle avait été placée sur la liste européenne des organisations terroristes pour plaire aux mollahs, elle pourrait être retirée de cette liste pour le motif contraire.



Mais le problème demeure le même ; personne ne fait ça pour les miliciens pleins aux as de l’OMPI ou même à cause de leur intense lobbying ou de l’argent qu’ils dépensent pour se faire retirer de cette liste. L’objectif est d’enquiquiner un peu les mollahs tout en évitant de les mettre en danger car personne ne souhaite leur chute, mais on veut qu’ils se montrent plus raisonnables et acceptent une entente.

Si on voulait nuire aux mollahs, il suffirait de mettre une radio onde courte à disposition d’un groupe de patriotes et en peu de temps, une équipe de 5 personnes pourrait mobiliser les iraniens et les informer par transistors interposés pour leur dire où, quand et comment manifester. Une radio est peu coûteuse et tous les iraniens même les plus démunis ont un transistor. En demandant par transistor des renforts populaires pour créer des embouteillages improvisés, Il serait alors facile de désorganiser le déplacement des miliciens. Il n’est pas difficile de redonner confiance aux iraniens et en faire des résistants capables de paralyser le système et le renverser. Le coup de l’opération n’excéderait pas quelques centaines de milliers de dollars et serait bien inférieur au budget américain de 75 millions de dollars alloué à des faux opposants comme Sazgara.

Or, telle n’est pas la volonté des américains ou des européens. Un autre point important est que les Moudjahidine du peuple disposent de ce genre d’outils de communication mais aucun iranien n’a envie de les écouter et encore moins de les suivre. Leur taux de mobilisation est zéro. Ils sont en fait des opposants sans danger.

En revanche, s’ils étaient retirés de la liste européenne des organisations terroristes, ils seraient sans cesse invités sur les plateaux de télé pour dire du mal des mollahs et parler des violations des droits de l’homme en Iran. Mais là s’arrête leur pouvoir de nuisance. De plus, cela prouve que les européens préfèrent ne rien dire directement sur les violations des droits de l’homme en Iran et sous traiter ce job. On ne peut reconnaître ce que l’on n’a pas dit. Tout le monde est gagnant ! Les Moudjahidine gagnent de la respectabilité et les européens enquiquinent les mollahs et le moment venu fermeront le robinet de médisance sur les violations des droits de l’homme en Iran. Au besoin, ils feront parler les ex-Moudjahidine qui connaissent d’effroyables récits sur la vie dans les camps retranchés de ce groupuscule aux allures de secte.

Cependant, il n’est pas dit qu’ils soient tirés d’affaire. La justice britannique a confirmé sa décision de les rayer de la liste britannique des organisations terroristes, mais l’objectif des Moudjahidine est de sortir de la liste européenne des organisations terroristes, pour se blanchir et blanchir leurs capitaux (gagnés grâce aux services terroristes rendus à Saddam).

L’intérêt avec la Grande-Bretagne est qu’elle est européenne sans l’être à 100%. L’insulaire sert de pays test pour mesurer l’impact de ce changement de politique médiatique à l’encontre les mollahs. Dans un premier temps, les britanniques ont même laissé un répit aux mollahs : le secrétaire d’État à l’Intérieur Tony McNulty s’est dit déçu et a annoncé son intention de saisir la Cour d’appel. Si les mollahs ne redeviennent pas raisonnables, les Moudjahidine sortiront de la liste britannique des organisations terroristes pour entrer dans la liste des consultants des chaînes britanniques de télévision. Après, suivant les choix des mollahs, nous aurons une réplique collective ou individuelle des 25.

Mais pour nous les iraniens, les Moudjahidine resteront toujours des terroristes qui ont aidé Khomeiny et les miliciens palestiniens de l’OLP à détruire l’avenir de l’Iran.

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| Mots Clefs | Terrorismes : Moudjahidines / OMPI / CNRI |

| Mots Clefs | Resistance : FAUSSE(s) OPPOSITION(s) |

| Mots Clefs | Pays : Grande-Bretagne |

| Mots Clefs | Pays : Europe (UE, UE3, union européenne) |

| Mots Clefs | Enjeux : Changement de régime |