Le verdict a été rendu au terme de deux mois d’un procès qui s’est déroulé à huis-clos. Aucun détail sur cette tentative présumée de coup d’État n’a été dévoilé. Saïd Dadach Beyli, le cerveau du groupe, a été condamné à 14 ans de prison alors que les quatorze autres ont écopé de peines allant de deux à 14 ans.

Selon le journaliste de l’AFP, « malgré des échanges commerciaux en hausse, les relations entre l’Iran et l’Azerbaïdjan), une ancienne république soviétique du Caucase du Sud, restent difficiles, sur fond de lutte pour le contrôle des réserves en pétrole de la mer Caspienne et sur le statut d’une minorité azérie en Iran ».

Cette dernière remarque de ce journaliste est le résultat de son ignorance de l’histoire de la région. C’est Staline qui a inventé le concept de la République d’Azerbaïdjan pour justifier une agression du territoire iranien afin d’annexer le nord de l’Iran. Le Caucase avait été iranien au début du XIXe siècle et finalement la convoitise des Tsars a porté ses fruits et ces derniers ont pu détacher ces régions de la Perse. L’objectif des Russes était de grignoter le territoire iranien et peu à peu s’approcher du Golfe Persique afin de casser l’enclavement de la Russie.

Les habitants du nord-ouest iranien parlent l’Azéri (Âzari) qui est une langue iranienne turquisée (voir les notes) qui n’a rien avoir avec les langues altaïques ou turciques. Il y a souvent une confusion phonétique entre la langue Azéri et l’Etat d’Azerbaïdjan (inventé par l’ex-URSS). Et en se basant sur ces confusions tantôt phonétiques tantôt politiques, l’Etat d’Azerbaïdjan épaulé par la Turquie et les Etats-Unis revendique des territoires dont les habitants sont profondément attachés à l’Iran. Les américains recyclent les vieilles méthodes staliniennes.

L’autre point important est que l’existence de relations commerciales entre l’Iran et un autre pays n’a jamais empêché les mollahs de mener des opérations terroristes dans ce pays. C’est même un des atouts économiques des mollahs qui allient offensives commerciales et opérations terroristes afin d’encourager leurs partenaires à accepter leurs offres. Par exemple actuellement les mollahs cherchent à consolider leurs relations commerciales avec l’Algérie, mais en même temps ils financent les ex-GSPC par le canal d’Al Qaeda. Ces bombes sont censées encourager les algériens à ne pas refuser une alliance avec Téhéran même si ce dernier persiste à poursuivre son activiste nucléaire.

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