Saoud Al-Fayçal, le ministre saoudien des affaires étrangères a détaillé le projet dans un entretien accordé au Middle East Economist Digest. Le ministre saoudien a affirmé qu’il avait demandé aux mollahs de considérer cette solution comme la garantie de la stabilité de la région. Il a également précisé que les Etats-Unis étaient étrangers à cette proposition et parlant au nom des pays membres du Conseil de Coopération du Golfe, il a avancé le nom de la Suisse comme pays d’accueil de ce consortium.

La réponse de Téhéran ne s’est pas faite attendre : la république islamique d’Iran refusera tous les projets de délocalisation de production du combustible nucléaire. Les mollahs avaient refusé une offre similaire russe après avoir fait mine de l’étudier.

Mais il n’y a rien d’étonant à ce refus : toute la stratégie de la politique nucléaire des mollahs est fondée sur l’opacité de leur programme qui en fait un bluff comme dans un jeu de poker, un chantage nucléaire qui leur permet d’amplifier la crise, et contraindre l’Occident d’accéder à ses exigences par peur d’une confrontation régionale.

Cette fois, il s’agit d’obtenir des Garanties de Sécurité pour le Hezbollah, la prochaine fois, il faudra faire sauter les mandats d’arrêt contre les dirigeants du régime. Il n’y a pas de limites aux exigences de ce régime hors la loi.

Il est donc hors de question de renoncer à l’opacité de leur programme nucléaire. Il n’y aurait ni inspection, ni délocalisation (ni en Suisse, ni en Russie, ni ailleurs) et même si les mollahs obtenaient le droit à l’enrichissement, il n’y aura jamais d’inspection sous l’autorité de l’AIEA. Il s’agit d’un moyen pour faire du chantage et non pour faire de l’électricité.

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