Joe Biden est connu comme un ami du régime des mollahs desquels il reçoit des fonds pour ses campagnes électorales. Il a été associé à bon nombre d’initiatives pro-mollahs et dernièrement, il s’est distingué en votant contre l’adoption de loi sanctionnant les Pasdaran ou les sociétés étrangères qui investissent en Iran.

Paradoxe. | Les mollahs s’opposent à une partition du Liban : elle se traduirait par la perte de leur influence dans ce pays. En effet, les mollahs ne veulent pas diviser le Liban en 3, ils désirent le maintenir « uni », mais chaotique. S’ils créaient un Liban Sud, ce pays devrait devenir « responsable » et ses habitants commenceraient à avoir des exigences normales : un emploi et du confort. Ce serait la fin de l’état d’urgence et des discours djihadistes. L’objectif régional des mollahs n’est pas de créer des mini-Etats alliés (un Liban Sud, un Irak Sud ou une république de Gaza), l’objectif n’est pas de créer une Union Chiite avec un marché commun pour plus de prospérité, l’objectif est de maintenir des foyers de troubles dans des pays clefs comme le Liban ou l’Irak.

Quelles peuvent être les motivations de Biden, donc les motivations des mollahs pour promouvoir une partition en Irak ?

Décodages | Il y a plusieurs motivations : brouiller les Saoudiens hostiles à cette partition et l’administration Bush qui (à contre-coeur) avait promis d’oublier ce projet, affaiblir l’image de l’administration Bush parmi les arabes en la présentant comme hostile à la stabilité de la région et donner corps à ce « complot sioniste » que les mollahs ne cessent de dénoncer depuis des mois via le Hezbollah.

Accessoirement, cette proposition non contraignante de partition de l’Irak refroidit certains Iraniens (trop optimistes) qui comptent sur un appui des Américains pour un changement de régime en Iran. Les mollahs ont demandé à Biden de faire une proposition pour jeter un grand froid dans les relations entre leurs adversaires et l’Amérique.

L’ambassade américaine à Bagdad a condamné cette initiative, mais Biden persiste et utilise un discours de plus en plus populiste pour rallier l’opinion qui cherche une issue à cette guerre impopulaire aux Etats-Unis.

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