Le Nabucco (site officiel) passera par 5 pays qui sont engagés dans un partenariat pour le construire : ils cherchent également un sixième partenaire avec un vrai savoir faire dans le domaine. Ces 5 pays sont la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie – qui serait sur le point de lâcher le projet- (où s’est rendu notre président), aussi l’Autriche et finalement la Turquie.

C’est la Turquie qui ne veut pas de la France officiellement en raison de l’attitude de la France sur le génocide arménien. Il y a une autre raison : c’est l’opposition de Nicolas Sarkozy à l’entrée de la Turquie dans l’Europe. Furieuse, la Turquie a fait connaître en avril dernier ses objections à propos d’un partenariat avec GDF dans le Gazoduc Nabucco, mais sans rompre la négociation.

Les choses bougent à Paris pour faciliter la levée des objections de la Turquie. Jean-Pierre Jouyet, le secrétaire d’État aux Affaires européennes de Sarkozy, suggère de s’exonérer de l’actuelle règle constitutionnelle pour les nouvelles adhésions. Intervenant mardi devant le comité de réflexion sur les institutions présidé par Édouard Balladur, le secrétaire d’État aux Affaires européennes a suggéré la suppression de l’article 88-5 de la Constitution obligeant de soumettre à référendum tout futur élargissement de l’Union Européenne. La proposition a été validée à l’Élysée, où l’on rappelle que la suppression de l’article 88-5 avait été préconisée par le candidat Sarkozy, lequel se disait également opposé à l’adhésion de la Turquie.

Il ne faut pas en vouloir à Nicolas Sarkozy, car s’affranchir de la dépendance vis-à-vis de la Russie est une nécessité pour GDF qui a pendant longtemps fait de très mauvais choix en privilégiant le gaz Russe. Mais Nabucco est loin d’être le projet idéal.

Le projet Nabucco est compromis par le régime des mollahs qui s’oppose à la création d’un autre tube, subaquatique, qui relierait l’Asie Centrale à l’Azerbaïdjan. Après avoir oublié sa promesse sur la Turquie, Sarkozy devra s’aplatir devant les mollahs lapideurs. L’idéal serait une autre politique étrangère, pour chasser les mollahs et devenir l’allié d’un Iran libre.

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