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OPEP : Une petite victoire remarquable pour l’Iran
14.09.2007

Les pays membres de l’OPEP ont finalement refusé de suivre les recommandations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui représente les intérêts énergétiques des pays industrialisés. Téhéran avait appelé à ne pas voter une augmentation. La hausse adoptée est le quart de la hausse demandée. C’est une petite victoire pour Téhéran.



L’AIE représente les intérêts énergétiques des pays qui sont les adversaires occidentaux de Téhéran et demandent l’application des sanctions économiques contre ce pays. Les sanctions bancaires déjà appliquées ont porté un coup fatal à l’industrie gazière de l’Iran et un renforcement des sanctions (économiques) aura d’autres conséquences négatives sur les exportations pétrolières iraniennes.

La hausse de production demandée par l’AIE était équivalente à la production actuelle de l’Iran. L’OPEP dont de nombreux membres du Golfe Persique craignent des représailles terroristes des mollahs chez eux, ils ont donc décidé de ne pas suivre les recommandations de l’AIE.

Mais il fallait également rassurer les pays consommateurs, et l’OPEP a fait ce qui ressemble à de la communication : officiellement, elle a augmenté sa production de 1,4 million de barils par jour par rapport à son plafond officiel de production. Or, elle dépassait déjà son plafond de près d’un million de barils. Dans les faits, l’augmentation ne dépasse guère les 500.000 barils de plus. Selon les spécialistes, le verdict est : « trop peu et trop tard » car les 500.000 barils de brut frais seront mis sur le marché à compter du 1er novembre et n’arriveront sans doute pas à temps, au vu des mois nécessaires pour acheminer le pétrole.

C’est une petite victoire pour Téhéran, mais un grand échec pour l’Arabie Saoudite qui avait contré les mollahs en janvier 2007, mais se voit à présent obligée de s’aligner à contrecœur sur des positions favorables aux mollahs uniquement afin de préserver son leadership au sein de l’OPEP !

Pour ne rien arranger, les prix ont atteint un record historique en clôture quelques heures après cette annonce. Mercredi, ils restaient installés au-dessus de 78 dollars le baril, à quelques poignées de cents de leur record historique du 1er juillet (78,77 dollars).

Une prochaine réunion extraordinaire de l’OPEP est prévue pour le 5 décembre. D’ici là, Téhéran savoure son influence qui est due non pas à une bombe nucléaire qu’il n’a pas mais à ses vraies capacités de nuisance terroriste.

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| Mots Clefs | Enjeux : OPEP |

| Mots Clefs | Enjeux : Rôle régional de l’Iran |

| Mots Clefs | Zone géopolitique / Sphère d’influence : Golfe Persique |