Cette visite a eu lieu après que les ministres sunnites et laïques aient quitté le gouvernement Maliki, de ce point de vue on ne peut qualifier le voyage comme un signe d’excellence des relations entre les deux pays, mais comme un rapprochement entre Maliki et les mollahs.

Comme nous l’avons écrit précédemment, les Américains cherchent une entente avec les mollahs tout en leur adressant des signaux contradictoires. Cette situation est bien inconfortable pour leurs alliés locaux qui préfèrent adopter une ligne moins tortueuse et plus constante afin de ne pas se retrouver dans une situation incompréhensible auprès de leurs compatriotes et électeurs quand viendra l’heure de cette incroyable entente entre les Américains et les mollahs.

Nous avons assisté à un exemple de cette attitude peu conforme aux attentes de Washington avec le président Karzaï qui se disait heureux de l’attitude constructive de Téhéran vis-à-vis de son pays. Il en va de même avec Maliki.

Les sunnites et les laïques ont abandonné la partie, et Maliki a cédé à la facilité et il s’est transformé en un allié mou de Téhéran. Il a donc fait et dit ce que lui demandaient ses amis de Téhéran.

Il a salué la tenue des rencontres entre les Etats-Unis et le régime des mollahs et dans un entretien à la chaîne iranienne mais arabophone d’Al-Alam, il a affirmé : « Je crois que dans ces négociations, les deux parties tendent à aider l’Irak à sortir de là ! »...

Il a remercié l’Iran pour son action « positive et constructive » dans le but « d’apporter la sécurité et lutter contre le terrorisme en Irak ».

Et finalement, il a rendu visite aux familles de cinq barbouzes Iraniens arrêtés en janvier dernier par l’armée américaine à Arbil (Kurdistan irakien) et a promis de tout faire pour obtenir leur libération.

Les propos de Maliki ont été largement exploités par le régime des mollahs, et ces derniers ont même exigé le départ des américans sans que Maliki ne puisse esquisser le moindre désaccord.

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