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Iran : Les pendaisons en série condamnées partout sauf en Iran
08.08.2007

Quatre iraniens ont été pendu ces deux derniers jours en Iran. Trois hommes ont été pendus lundi dans la région Sistan et Boalouchistan et un autre a été pendu en public dans ville de Gonbad-Kavouss dans la région de Golestan dans le nord de l’Iran.



Les 3 premiers se nommaient Abdolaziz Esmail Zehi, Abdoljamal Shah-bakhsh et Ali Akbar Shah-bakhsh et le régime les avait accusés de trafic de drogue et attaque à main armée, mais il se pourrait bien que les pendaisons soient liées aux fusillades qui ont eu lieu dans cette région entre le 13 juillet et le 20 juillet.

Le 13, les hommes de cette région hostile au régime, avaient placé une bombe pour viser un convoi des Pasdaran, le lendemain le régime avait réagi par une descente punitive dans plusieurs villages où les plus jeunes et les plus vieux avaient été mollestés en l’absence des hommes. Cette opération avait été répétée le 16 et 18 juillet et finalement le 20, les hommes de la région et les miliciens se seraient affrontés pendant une journée et selon les sources locales il y aurait eu plus d’une vingtaine de morts du côté des Pasdaran et d’autres ont péri sur le chemin du retour vers leur base, victimes de deux tirs de missiles SAM.

Généralement, le régime des mollahs ne divulgue pas le nom de condamnés à mort pour les droits communs et se contente de donner le prénom suivi d’une initiale (ex. Karim A.). A chaque fois que le régime donne les vrais noms des condamnés, il s’agit de « cas politique » et c’est un message d’intimidation. Dans le cas présent, le régime associe les clans engagés dans ces fusillades au trafic de drogue qui est très sévèrement jugé par les iraniens.

Le 4ème pendu est un jeune qui avait selon la presse iranienne, molesté un milicien. Il a été pendu dans la ville de Gonbad Kavouss, où par ailleurs 60 jeunes ont été arrêtés aujourd’hui pour différentes charges dont 3 pour adultère, une inculpation passible de la peine capitale.

Aujourd’hui également, le gouverneur militaire de la ville de Kerman a annoncé la pendaison prochaine de 12 malfrats dont les noms seront publiés. Ces pendaisons soulèvent l’indignation du monde entier mais aucun des soi-disant réformateurs ou militants officiels des droits de l’homme ne condamne ces actes.

Shirin Ebadi, notre lauréate du prix Nobel de la Paix, est absente des débats. Il faut dire que cette femme n’a jamais condamné la lapidation et n’a jamais utilisé les tribunes qu’on lui offre pour parler de cette peine barbare ou pour attirer l’attention de l’opinion occidentale sur la pédophilie rendue légale sous le régime des mollahs.

Ebadi est l’exemple parfait de « dissident » ou « faux opposant », son rôle est de prouver que l’on peut agir de l’intérieur pour améliorer le système islamique au pouvoir en Iran. Comme tous les faux opposants, elle ne parle pas du vrai Iran ou de ces condamnés à mort, mais d’autres faux opposants.

Ainsi, au lieu de condamner les pendaisons qui ont révolté le monde entier, elle a écrit à la Commission des droits de l’Homme de l’ONU pour dénoncer la « détention arbitraire » en Iran de l’universitaire irano-américaine, Haleh Esfandiari, en réclamant à nouveau sa libération.

Haleh Esfandiari ressemble beaucoup à Shirin Ebadi : elle non plus, au cours de sa carrière d’universitaire spécialiste de la condition féminine en Iran n’a jamais cru utile de stigmatiser la pédophilie légalisée par les mollahs ou encore la lapidation.

Tous les jours des iraniens sont pendus sous de fausses accusations mais aucun opposant officiel du régime ne réagit. Il en va de même de la communauté des iraniens vivant en occident, aucun des people iraniens qui ont eu les honneurs de la presse de gauche n’a cru bon de condamner officiellement ces spectacles barbares.

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