Tout d’abord il avait été décidé pour 4 mois, mais le rationnement vient d’être étendu à 6 mois au minimum et le volume de 400 litres réservés à chaque automobiliste privé pour la durée de 4 mois a été maintenu mais pour une durée de 6 mois ce qui fait encore moins que 100 litres par véhicule et par mois.

C’est Ahmadinejad qui a confirmé cette disposition dans un entretien diffusé à la télévision iranienne. Il y a évoqué une gêne passagère, mais nécessaire le temps que le parc automobile iranien soit entièrement modifié et que les voitures roulant à l’essence soient remplacées par des autos consommant du gaz. Les raisons avancées sont les grandes réserves iraniennes de gaz (au moins 500 ans selon Ahmadinejad), le faible coût de rouler au gaz et la nécessité de rénover l’industrie iranienne.

Ces élucubrations présidentielles posent quelques problèmes : le régime des mollahs vient d’acheter une chaîne de fabrication de Renault qui est censée produire au moins 85000 véhicules à essence et actuellement l’Iran aurait plus de 700,000 automobiles. Les remplacer aurait un coût inimaginable et surtout cela prendrait des années. Si Ahmadinejad a parlé des économies réalisées si l’on arrive à remplacer l’essence par le gaz, il n’a guère évoqué le coût de cette opération.

L’autre problème posé par cette déclaration abracadabrante est lié aux activités nucléaires entreprises par les mollahs. Jusque-là, le régime affirmait qu’il développait le nucléaire pour palier à un épuisement prochain de son pétrole. Si l’Iran a 500 ans de gaz bon marché, pourquoi donc les mollahs développent-ils une industrie nucléaire dont personne ne connaît le coût et pourquoi achètent-ils une centrale électrique nucléaire à des Russes qui changent leurs tarifs continuellement et essaient de tirer le maximum des mollahs ? Cette question restera sans réponse car les déclarations d’Ahmadinejad ont été faites pour justifier le maintien et le renforcement du rationnement : ce que nous avions prédit dans notre dernière analyse.

Afin de prouver la nécessité de ce plan drastique de rénovation du parc automobile iranien, Ahmadinejad a déclaré qu’actuellement le régime achetait pour 55 milliards de dollars d’essence par an ! Nous avons vérifié : désormais l’ensemble des médias du régime évoque ce chiffre invraisemblable.

Comme vous le savez nous mettons régulièrement en cause les déclarations des officiels du régime quant aux revenus pétroliers de l’Iran. Et là nous sommes face à un exemple flagrant de cette souplesse des déclarations officielles et économiques en Iran.

Selon l’AFP, les revenus officiels du régime en 2006 ont été de 44 milliards de dollars. On ne voit pas comment avec 44 milliards de dollars de revenus pétroliers, l’Iran aurait pu acheter 55 milliards de dollars d’essence ? En réalité, les chiffres n’ont aucune importance et depuis des mois, la Banque Centrale iranienne ne publie plus de chiffres. La pompe à fric est en panne et les mollahs ont rationné l’essence pour faire payer le peuple au maximum (avec le mécanisme du rationnement à taux inégaux).

Un autre exemple de cette fantaisie économique est la déclaration que l’Iran aurait d’importantes réserves dans les banques étrangères. Ces déclarations sont faites à l’attention des investisseurs et des épargnants iraniens qui sont très inquiets. Récemment le régime avait élevé les taux d’intérêts à 25% ce qui a incité les iraniens à ne pas faire sortir leurs capitaux d’Iran. De nombreux petits épargnants ont été trompés par cette mesure : après quelques mois d’intérêts à 25%, le régime a divisé les taux en deux sans aucun avertissement.

Selon les informations reçues aujourd’hui (par notre informateur), dans la nuit du vendredi, certains clients mécontants auraient formé des groupes de 5 à 10 personnes pour attaquer la Banque Centrale. Le régime avait également été alerté et les assaillants ont renoncé après avoir vu un grand nombre de miliciens postés aux alentours et sur les toits de la Banque Centrale. C’est le bâtiment le plus gardé depuis 4 jours.

Par ailleurs plus aucun billet d’avion n’est vendu aux Iraniens désirant quitter le territoire national (aucun visa n’est accordé). Le régime parle d’un over-booking et selon nos informations, il n’y aurait pas de place avant fin septembre. Les lignes téléphoniques sont également coupées depuis jeudi soir de l’Europe vers l’Iran.

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