Selon l’AFP, Javier Solana aurait proposé aux mollahs un projet qui avait été initialement élaboré par eux-mêmes et des diplomates suisses mais Larijani a refusé. Ce projet propose un moratoire de 30 jours pendant lesquels l’Iran s’abstiendrait d’étendre son programme nucléaire tandis que les 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Grande-Bretagne, France et Allemagne) suspendraient les sanctions déjà prises.

Ce projet (imaginé par les mollahs) paraît simple, mais il est truffé d’imprécisions, du moins du point de vue de ses auteurs (les mollahs). C’est d’ailleurs son intérêt : les mollahs entendent négocier point par point pendant des mois les clauses de ce projet qu’ils avaient eux-mêmes élaboré.

Javier Solana, qui la veille avait parlé de discussions « constructives », a indiqué, dès les premières heures de la seconde journée, qu’il ne s’attendait pas à ce que ces entretiens aboutissent à une percée majeure et apportent de « grands progrès »...

« Nous ne pouvons pas faire de miracles, mais nous avons essayé de faire avancer un peu le dossier », a-t-il précisé après avoir découvert le point de vue de Larijani.

Ne serait-ce que pour sauver la face, Solana a été incapable de révéler un quelconque détail sur le contenu constructif des entretiens et des petits progrès réalisés qui justifieraient la poursuite de ce dialogue. Les deux hommes ont néanmoins indiqué qu’ils allaient se revoir dans deux semaines environ mais sans donner de date ni de lieu.

Pour les Européens, ce résultat est un échec, mais pour les mollahs, il s’agit d’une réussite puisque de toutes les façons, leur objectif est de gagner du temps et retarder les échéances. D’ailleurs la presse iranienne a annoncé de francs progrès et un pré-accord sur une solution miracle (qui sera révélée ultérieurement) !

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