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Iran : Les Russes et des Chinois face aux sanctions
13.03.2007

Un projet de résolution du Conseil de Sécurité intensifiant les sanctions contre la république islamique d’Iran pourrait être prêt à être présenté dès la semaine prochaine. C’est du moins ce qu’a dit un haut personnage du Département d’État américain à un journaliste d’US News. Selon lui, après discussions entre les cinq membres permanents du Conseil de Sécurité plus l’Allemagne, un accord de principe serait intervenu.



Parmi les nouvelles sanctions proposées contre l’Iran figurent l’interdiction de visas pour les responsables liés aux programmes « sensibles », l’embargo sur les livraisons d’armements et de matériels de guerre à l’Iran, l’allongement de la liste des personnes physiques et morales dont les avoirs doivent être bloqués, la limitation des crédits à l’exportation octroyés à l’Iran. Ce train de sanctions n’est toujours pas concerté, mais les diplomates refusent de citer les causes de leurs désaccords.

La semaine dernière nous évoquions les objections inattendues des Allemands, il convient d’apporter des précisions sur celles de la Russie et la Chine. Ces deux pays sont en effet les principaux fournisseurs d’armes du régime des mollahs et leur résistance serait due à une possible extension des sanctions à des exportations militaires vers l’Iran.

Et même si le responsable américain cité par le journal dit (très diplomatiquement) que ces deux pays marchandent plus sur des détails que sur le fond, il est clair que les Russes et les Chinois préfèrent que les sanctions ne soient jamais appliquées à l’Iran dans ce domaine. D’ailleurs Moscou a annoncé qu’il continuerait d’honorer les contrats de livraison d’armes avec Téhéran tandis que de son côté Pékin a encore aujourd’hui des représentants de ses usines d’armement en négociations en Iran. Selon le diplomate américain, désormais Pékin se montre même plus à cheval sur la défense de ses intérêts commerciaux que Moscou.

Rappelons que ces deux pays se sont dits hostiles à des sanctions qui puniraient le peuple iranien ! Les armes sont sans doute considérées comme des produits de première nécessité. L’ennui est que l’on ne peut pas compter sur une dénonciation de la part des Allemands ou des Français. Ces derniers ont inauguré une usine Renault en Iran la semaine dernière.

Tant que ces grosses pointures s’opposeront à l’intensification des sanctions contre les mollahs, les autres pays pourront les imiter et continuer leurs affaires. Ce qui permettra aux mollahs de ridiculiser le Conseil de Sécurité en se moquant de ses risibles ultimatums en faisant tout pour provoquer une option militaire dans l’espoir que la crise accouchera d’une conférence bilatérale Iran-USA.

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| Mots Clefs | Enjeux : Sanctions (du Conseil de Sécurité) |

La liste non-exhaustive des contrats militaires entre la Russie et l’Iran :
- La Russie et l’UE, Championnes de compromis en tout genre
- (04.12.2005)