Ce dernier a été récemment la cible d’une attaque d’un illuminé libanais qui se prétendait l’assistant de l’Imam Caché, le Mahdi. Le personnage avait donné l’assaut de la maison de Sistani avec 600 adeptes armés pour l’éliminer. Sistani, bien qu’il soit une émule de Khomeiny, joue une carte différente de celle de Téhéran et il ne pèse guère dans l’arène politique irakienne pour calmer le jeu et la Guerre Sunnite-Chiite. C’est du côté de Téhéran qu’il faut chercher les donneurs d’ordre.

Et le régime des mollahs utilise le chaos irakien pour détruire politiquement George Bush et le contraindre, lui ou le parti Républicain, à un consensus pour mettre fin à sa chute dans les sondages. L’attentat contre le mausolée chiite de Samara a d’ailleurs été le signal de départ de cette politique d’amplification de crise (qui depuis a fait selon l’ONU au moins 34,000 morts l’an dernier).

Aujourd’hui donc, trois explosions se sont produites alors que les responsables irakiens, dont le 1er ministre, le chiite Nouri Maliki, observaient une minute de silence en mémoire des victimes de l’attentat de Samara. L’attaque de lundi la plus meurtrière a visé un centre commercial. Deux voitures piégées ont explosé l’une après l’autre, selon des témoins. Elles ont fait, d’après la police, 71 morts et 164 blessés. Quinze minutes plus tard, cinq autres personnes ont péri dans l’explosion d’une bombe sur le marché de Bab al Charji, autre quartier commerçant majoritairement chiite du centre de la capitale.

Trois suspects ont été arrêtés, dont deux « étrangers non-arabes » : des Kurdes ? des Turkmènes ? des Arméniens ? des Turcs ? ou des Iraniens ? Le régime des mollahs est le seul état voisin de l’Irak à avoir expédié dans ce pays des agents de la Brigade de Qods, son armée d’exportation de la révolution. Des chefs opérationnels [1] de cette armée, qui coatche les opérations militaires du Hezbollah, ont été arrêtés récemment au Kurdistan irakien, d’où ils préparaient plusieurs opérations dont nous avons parlé précédemment.

Cette annonce de l’arrestation des 2 « non-arabes » est faite au lendemain de la présentation par l’armée américaine des preuves matérielles de l’implication du régime des mollahs dans la guerre civile en Irak. L’annonce de l’arrestation des 2 « non-arabes » est faite également le jour même où les mollahs ont déclaré qu’ils n’avaient rien avoir avec ces preuves (fusils lance-grenades anti-hélico RPG 9 et 27 qui ont des n° de série iraniens, et aussi des « mines perce armures » à fragmentations capables de perforer le blindage des chars).

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