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Iran : Une affaire révélatrice de l’état économique iranien
02.02.2007

Iran Khodro, le célèbre assembleur d’automobiles, serait le plus gros constructeur du Moyen-Orient. En réalité le Moyen-Orient n’a pas véritablement d’industrie automobile et les chiffres pris en compte ne prennent pas en compte les deux plus grands marchés régionaux : la Turquie et Israël.



Iran Khodro exporte annuellement quelques milliers de ses Iran-Peugeot vers la Syrie et quelques centaines vers d’anciennes républiques soviétiques, plus ou moins en passe d’islamisation.

Aujourd’hui Iran Khodro a décidé d’emprunter sur le marché international une somme de 200 millions de dollars pour développer son accroissement et le gouvernement a décidé de soutenir cette action. Les raisons ? Après les accords en Amérique Latine, principalement le Venezuela, Téhéran s’est engagé à exporter des automobiles dans cette zone. Officiellement, la raison avancée est l’agrandissement des sites de production. Officieusement, il y aurait d’autres raisons moins avouables. Dans un premier temps, un appel à un financement en devise a été fait vers les habituels pourvoyeurs de fonds que sont les nantis du régime mais l’opération s’est soldée par un échec contraignant la société à se tourner vers l’emprunt extérieur. Cependant, Rafsandjani a la possibilité de le financer lui-même (Rafsandjani serait le patron occulte de Pars Khodro, 3ème assembleur du pays qui regroupe les marques Renault, Nissan, Kia).

Ces contrats et accords signés en Amérique du Sud avaient pour objectifs politiques de s’assurer la fidélité d’états hostiles aux Etats-Unis, un soutien utile à Téhéran pour créer des foyers de nuisances dans les pays voisins des USA. Il pourrait donc s’agir d’un changement de cap pour la politique des nuisances et un moyen de se défaire des promesses faites en Amérique du Sud à des alliés sud-américains jugés à présent peu fiables. Ces pays semblaient peu tentés par une fâcherie durable et irréversible avec l’ensemble de la communauté internationale et les banques américaines.

Cette histoire est d’autant plus cocasse que 200 millions de dollars, c’est moins de la moitié de ce que vient d’octroyer le régime islamique à une organisation terroriste comme le Hamas pour continuer sa politique de destruction régionale. Les priorités du régime sont claires et vont aux organismes 100% fiables.

Parallèlement l’affaire montre l’échec de la politique sud-américaine des mollahs. Quant aux investisseurs nantis du régime, ils sont soulagés à l’idée d’échapper à des investissements politisés, d’avance voués à l’échec dans des pays totalement insolvables. En ce moment, ils n’ont qu’une obsession en tête : abandonner le navire et placer leur magot à l’étranger pour se prémunir contre un effondrement de l’économie suivi par celui du régime.

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