La 405 boum-boum a fait l’objet de divers rapports (police de la route, usagers, pompiers). Les résultats d’une enquête officielle viennent de nous en apprendre un peu plus sur le mystère de ces 405 boum-boum.

Nous avons été le 1er organe de presse à en parler suite à des appels reçus d’Iran, informations corroborées par notre Behrouz Souresrafil dans son émission quotidienne sur Pars TV. La presse en exil a repris cette info et finalement, la presse iranienne a dû en faire autant devant la méfiance généralisée qui s’était emparée du pays. Les ventes ont chuté vertigineusement et ont forcé le régime des mollahs à mener une enquête officielle. Paradoxalement, au moment même du démarrage de l’enquête, le ministre de l’industrie dégageait déjà le constructeur iranien de toute responsabilité et invitait les Iraniens (qui en avaient les moyens) à ne pas paniquer et surtout à continuer d’acheter ce produit dangereux. Ce qui permet d’ailleurs d’avoir des doutes quant à l’impartialité de l’enquête.

Les conclusions du rapport

Le ministère de l’industrie et des mines de la république islamique d’Iran a indiqué que les incendies concernaient certains véhicules construits avant 1384 (2003) et que les commissions mises en place pour donner leurs conclusions avaient étudié les véhicules incendiés mais aussi les chaînes de production. Selon ce rapport ministériel, les problèmes d’autocombustion du système d’alimentation en essence ont désormais été résolus par le constructeur Iran Khodro, et le rapport précise que pour d’autres éclaircissements, il faudrait s’adresser directement au constructeur. En fait, ce rapport est une copie d’un ancien rapport qui attribuait les problèmes à la production des années précédentes. On y a juste ajouté des éléments propres à rassurer les acheteurs. L’un de ces éléments est la promesse de continuer les inspections et de tenir les acheteurs informés et de leur communiquer de nouveaux et d’éventuelles nouvelles mesures nécessaires.

En réalité, le rapport n’explique rien, rien n’a été découvert : rien n’a été fait, mais sans doute plus rien ne sera publié sur cette affaire. On comprend mieux alors pourquoi certaines entreprises Européennes ont un tel empressement à s’installer en Iran.

Chez PSA, en 2005 le salaire mensuel d’un ouvrier débutant était de 1436 €, auxquels s’ajoutent différentes primes annuelles ; 13ème mois, prime de rentrée, prime d’ancienneté, ainsi que l’intéressement... Le salaire du même ouvrier en Iran est de 100 à 150 $ maximum (soit de 77 de 117 Euros).

La 405 est néanmoins vendue 15000 € en Iran (un prix équivalent à ceux appliqués en France). Alors ne vous étonnez pas quand on vous parle d’intérêts français en Iran... Les compagnies européennes qui s’installent en Iran sont certaines d’y trouver une main d’oeuvre gratuite et leur responsabilité n’est jamais remise en cause. La population n’a aucun recours (ni en tant qu’ouvrier, ni en tant que usager). C’est sûrement la nouvelle définition légale de la société à responsabilité limitée...

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