A titre d’exemple, le régime fait parfois courir des rumeurs pour sonder l’opinion de la rue. C’est paraît-il plus efficace que des questions posées sur un échantillon de 800 individus. Cette pratique de sondage des opinions est aussi utilisée en matière de relations internationales.

Ainsi, le lundi 22 janvier, tôt le matin à l’heure de Téhéran, le régime des mollahs a annoncé qu’il refusait l’entrée en son territoire de 38 inspecteurs de l’ONU. Il va de soi que l’objectif était de sonder la susceptibilité de l’ONU et de Washington (qui ont une demi-journée de décalage horaire avec Téhéran). Cependant, l’ONU n’a pas réagi en protestant ou en montrant des signes d’irritation.

Washington a dénoncé mollement ce geste, la presse y a vu « un acte de défiance symbolique » : bref, personne n’a été scandalisé, et ce parce que l’Agence internationale de l’énergie atomique a quelques 200 inspecteurs qu’elle peut envoyer en Iran : lui refuser ces 38 inspecteurs ne change donc rien.

Des Réactions inattendues qui n’ont pas satisfait les mollahs : une protestation unanime les aurait convaincus qu’ils avaient trouvé là un moyen efficace d’irriter leurs adversaires. En l’absence de véritables protestations, c’est la débandade, et les mollahs ont décidé de continuer mollement mais un peu sans conviction dans cette voie d’interdiction sélective des inspecteurs.

Ce mardi 23, un peu plus d’un jour après (décalage horaire compris), le régime des mollahs a minimisé sa décision d’interdire à 38 inspecteurs de l’AIEA d’entrer en Iran et a promis de poursuivre sa coopération avec cette organisation. Cependant, ce sondage a fait chou blanc et n’en doutons pas, les mollahs se creusent la tête pour trouver un nouveau test.

Notons que ces ruses de sioux peu efficaces et peu utiles pour le régime sont le résultat d’un refus unanime du régime et ses dissidents de renoncer à leurs activités suspectes et d’accepter les mirobolantes offres de coopérations de la communauté internationale.

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