Margelov précisait aussi que si Téhéran ne rendait pas son programme nucléaire transparent et ne stoppait pas l’enrichissement d’uranium, alors la Russie serait prête à faire preuve d’une plus grande fermeté à l’égard de l’Iran. Dans Novosti toujours, un des responsables de la sécurité nationale russe expliquait que « l’Iran promettait toujours et donnait toujours les meilleurs espoirs pour changer d’avis, dès le lendemain, et continuer son programme de recherche d’acquisition de l’arme atomique » !

Le journal russe Kommersant (récemment acheté par le parti de Poutine) annonçait qu’au moment même de la visite de Larijani à Moscou, selon ses informations, Moscou chercherait à lier les négociations du nucléaire avec celles de l’adhésion de la république islamique à l’OMC ?! Selon Kommersant, Téhéran devait évoluer ou s’exposer à la réticence de Moscou à le défendre. Il y a sans doute du vrai dans ces rumeurs officielles : il est probable que Moscou ait cherché à apaiser les dirigeants iraniens afin d’arriver à un accord avec l’Iran et les USA avant les changements effectifs au Congrès. D’où cette rumeur sur le soutien de Moscou à l’adhésion de l’Iran à l’OMC !

Cependant la réponse iranienne sur un ton de fronde est un revers pour Moscou qui ne peut objectivement prouver sa bonne influence sur Téhéran. Par ailleurs, Moscou doit résoudre le problème de sa propre adhésion à l’OMC, adhésion qui peut échouer si Bush s’y oppose. Ce dernier lie cette adhésion à une plus grande coopération Russe sur le dossier nucléaire iranien. Sans doute Bush essaiera-t-il d’apaiser Poutine en proposant son accord sur l’adhésion Russe à l’OMC en échange d’une plus grande fermeté à l’égard de l’Iran, en lui rappelant sa difficulté à composer avec les démocrates anti-russes.

Ces sujets seront débattus en personne par Bush et Poutine qui doivent se rencontrer le 15 novembre à l’aéroport de Moscou ! Au début, il ne s’agissait que d’une escale technique pour George Bush qui se rendait au sommet économique asiatique. L’escale s’est transformée en mini rencontre au sommet avec des maxis conséquences.

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