Ebadi est également connue pour être une infatigable avocate de l’Islam au pouvoir et une fervente adversaire de la laïcité. Les plus récentes recherches sur elle révèlent des liens avec les services secrets du régime des mollahs : en dehors de l’affaire Kazemi qu’elle a acceptée pour refuser des témoignages accablants pour les dignitaires du régime, elle est connue pour avoir été un élément clé de la fabrication de faux dissidents.

En effet, elle ne défend que des personnes précises qui se destinent à une carrière de dissidents, et elle ne s’intéresse guère aux autres cas : ainsi elle n’a jamais essayé de porter secours à Atefeh Rajabi, l’adolescente de 16 ans pendue pour adultère (alors qu’elle avait été une enfant violée). Elle n’a pas saisi ce cas pour essayer de faire modifier la législation en Iran ou du moins pour tenter de faire connaître le calvaire des iraniennes.

Pire, dans le documentaire consacré à Atefeh, elle dit sur un ton sans émotion, elle méritait 80 coups de fouet, la pendaison n’était pas justifiée. Idem, pour les autres cas similaires : de la jeune journaliste Afroutan, des filles vitriolées par les bassidjis, pas un mot de soutien. Elle a en effet reçu un Prix Nobel pour ses efforts pour améliorer la condition féminine en Iran, mais elle est devenue le cache-misère du régime des mollahs. Un paravent auto-suffisant dont la seule existence serait la preuve qu’il est permis d’espérer pour les iraniennes.

Récemment encore, le régime des mollahs a exhibé 49000 femmes de 9 ans devant un parterre de vieux mollahs pendant les festivités de la fin du Ramadan. Le commentateur de la Télévision d’état parlait de l’entrée dans le monde de 49000 jeunes Femmes Adultes. La cérémonie donnait l’impression d’une présentation de nouveaux produits. L’image était empreinte d’un intérêt malsain pour ces fillettes présentées comme des femmes Adultes et qui portaient des robes blanches (de mariage ?) et se tenaient debout devant un parterre d’hommes de tous âges.

Avez-vous simplement entendu parler de ces images ? Ebadi les a-t-elle condamnées ? Au lieu de cela, au lieu de parler de la misérable condition féminine en vigueur en Iran depuis la révolution qu’elle a soutenue, elle parcourt la planète pour insister sur le droit au nucléaire pour le régime des mollahs et la nécessité de continuer le dialogue. Ce thème de dialogue est au centre de son discours.

Ceci tranche avec son discours de 2005 qui n’était pas marqué par la volonté du Dialogue. Nous avons lu sa condamnation de la loi interdisant le port du voile, nous l’avons entendue justifiant l’usage des violences urbaines pendant les émeutes de novembre 2005 et surtout nous l’avons vue qualifiant la shoah de détail historique dans l’émission d’Ardisson.

Après ses accablantes prestations médiatiques et ses silences pesants sur les propos antisémites d’Ahmadinejad, Shirin Ebadi revient avec un discours moins islamiste, plus adapté aux médias de gauche : on y parle du dialogue. Mais son fond de pensée reste le même : l’islam au pouvoir et la laïcité à la poubelle. Ebadi 2006 s’est adaptée à l’attente des médias de gauche et fait désormais la promotion d’un islam dynamique qui accepte la démocratie, reconnaît le pluralisme culturel et croit en les droits de l’homme.

Cependant, il faut savoir que par le pluralisme culturel, cette dame entend le droit volontaire du port de la Burqa à 9 ans, l’âge de la maturité dans l’islam et par les droits de l’homme, elle entend le respect des croyances de chacun. Elle ne fait que justifier les retards de l’Islam et demande que l’on se montre indulgent avec des lois qui considèrent des fillettes comme des femmes.

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 Shirin Ebadi sera à Paris, les 6 et 7 novembre 2006 pour donner plusieurs conférences dont une qui aura lieu à l’ESSEC.

 Nous publierons bientôt un article pour ceux qui voudront assister à ces conférences et vous proposerons une série de questions à poser à cette dame qui a réponse à tout pour tester ses capacités de dialogue.

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